Depuis près de deux années, la gourdes haïtienne a subit continuellement de gifles du dollar américain qui ne cesse de grimper les escaliers. Et pour cause, les spécialistes haïtiens en économie ont souvent monté au créneau pour dénoncer les mauvaises décisions et des dispositions prises par les dirigeants haïtiens dans le cadre de cette affaire qui a une importance significative pour l'avenir du pays.
Dans un tweet ce mercredi matin, l'économiste haïtien et également fondateur de la FICAUP très remonté ces derniers mois contre l'éxécutif a une nouvelle fois alerté le gouvernement haïtien pour prendre les bonnes décisions en vue de freiner la dévaluation de la gourdes face au dollar américain. Selon lui, avec le déficit budgétaire de dix milliards de gourdes durant le premier trimestre de l'exercice fiscal 18-19 et le financement monétaire de ce déficit du gouvernement haïtien par la BRH, on aura besoin de 140gdes pour un dollar américain. Avec cette situation, le président Jovenel Moïse sera renversé par peuple haïtien qui sera en colère, prévient l'économiste Eddy Labossière.
Dans son intervention, le consultant au sein de la Banque de la République d'Haïti a suggéré une diminution de 30% des dépenses de l'État et mettre en place une nouvelle stratégie des finances publiques où les dépenses de l'État seront effectuées suivant les rentrées.
Ce mercredi 30 janvier 2019 le taux de référence de la UniBank est fixé à 80 gourdes à l'achat et 82 gourdes à la vente.
Un extrait de la proposition de l'économiste Eddy Labossière:
Le financement monétaire de la BRH du déficit budgétaire du Gouvernement consécutif à un
a- Réduire les dépenses de l'État de 30%
b- Mettre en place une stratégie des finances publiques appelée " cash Management " c'est-à- dire les dépenses se font en fonction des rentrées.
c- Ramener le déficit budgétaire à zéro en attendant la relance de la production Nationale.
d- Rétablir la BRH dans ses droits. Comme seule gestionnaire de la monnaie nationale dans sa volatilité par rapport aux Devises.
e- Créer au sein de la BRH un task-force, qui serait une structure ad-hoc, composée du conseil de la BRH, des économistes de la société civile et de la Diaspora pour gérer au jour le jour, le prix de la gourde par rapport au dollar Américain.
RICHEMOND Johnson