Annoncé pour une semaine allant de 20 à 27 Mai, le mouvement de grève des magistrats dans les tribunaux des différentes juridictions de la République entame désormais une deuxième semaine qui pourrait avoir de grave conséquences sur le système judiciaire haïtien à l'approche de la fermeture de l'année judiciaire où des dossiers restent bloquer dans les tiroirs.
Ce lundi 27 Mai 2019, de Port-au-Prince en passant par la ville de Saint-Marc pour arriver à la cité de l'indépendance, les activités des tribunaux étaient au point mort en raison du mot d'ordre de grève lancé depuis le 20 Mai dernier par les magistrats qui réclament de l'exécutif des meilleures conditions de travail, le renouvellement de mandats des juges, et surtout la nomination de ceux qui ont obtenu un avis favorable du conseil supérieur du pouvoir judiciaire depuis 2015.
Selon l'un des responsables d'une structure regroupant les magistrats professionnels, ils entendent intensifier et poursuivre au delà de deux semaines cet arrêt de travail tant que leur revendication ne soit prise en compte par l'exécutif qui selon eux, tente d'interférer à grande échelle dans les affaires du pouvoir judiciaire qui devait en principe fonctionner en toute indépendance.
Les grévistes ont annoncé qu'ils sont disponibles pour discuter avec l'exécutif tout en rappelant que cela devrait se faire avec beaucoup de sincérité pour éviter toute fausse entente.
RICHEMOND Johnson
