Les voix continuent de s'élever contre la tenue du référendum constitutionnel dans le pays. En effet, la Conférence des Évêques Haïtiens se prononce contre la tenue de l'activité reférendaire. La Conférence invite le pouvoir à trouver la manière juste et consensuelle pour changer la constitution.
À 26 jours de la date retenue pour le référendum constitutionnel de Jovenel Moïse, les voix continuent de s'élever soit pour prendre position en faveur ou contre l'activité référendaire.
En effet, après la conférence des pasteurs Haïtiens, c'est autour des Évêques catholiques d'exprimer leur désaccord.
Selon les évêques catholiques les souffrances auquel fait face la population haïtienne sont accrues. Ils citent la multiplication des gangs lourdement armés qui font la loi et imposent leurs dictats, la violence sous toutes ses formes, le kidnapping, l’insécurité qui empêche la libre circulation sur le territoire national, la criminalité, l’impunité, l’instabilité politique, la détérioration des structures de l’État, la cherté de la vie, la recrudescence de la Covid-19.
"Nous convions les acteurs politiques, les hommes et les femmes au pouvoir comme ceux de l’opposition radicale ou modérée, à éviter de faire peser sur le dos du Peuple de lourds fardeaux qui auront pour conséquences de ralentir ou même bloquer sa marche vers son plein épanouissement. Parmi ces fardeaux nous citons, entre autres, la volonté de doter le pays à tout prix d’une nouvelle constitution par voie référendaire", poursuit la CEH.
Pour les évêques, la décision de remplacer une Constitution ne devrait pas être prise en pleine crise politique où l’on peine à trouver un consensus pour en sortir. S’entêter à le faire va enfoncer le pays dans une crise encore plus profonde, prévoit les évêques.