Depuis plusieurs années, le phénomène de l'insécurité bat son plein en Haïti sous les yeux complices des autorités Étatiques. Les citoyens sont livrés à eux-mêmes. La PNH, la seule institution responsable de la sécurité des vies et des biens, reste toujours impuissante. Aucune bonne mesure n’est mise en place pour freiner ce phénomène.
En Plaine, les zones de Croix-des-Bouquets et Cité Soleil sont devenus des «kafou lanmò», seuls les intrépides traversent.
Commerçants, Ouvriers entre autres expriment leurs frustrations face à cette situation qui ne fait qu’empirer de jour en jour. Voulant se rendre au centre ville, ces derniers sont barricadés par les gangs qui opèrent sur ces deux angles (Cité Soleil, Croix des Bouquets). Plus d’un sont obligés de rebousser chemin.
« Chofè m pa prale non al mete m kote w te pran m nan, ou tande mèt peyi yo ap boule machin lòtbò a » a lâché une dame sous un ton de désespoir, après avoir appris que les 400 Mawozo ont investi les rues dans la matinée du samedi 26 juin 2021. Cet axe est souvent utilisé par les chauffeurs assurant le trajet bon repos/centre ville, quand les hommes de la route 9 occupent eux leur territoire.
“Peyi a lòk san manifestasyon, hmmm ala koze papa”, a opiné un personnage qui, malgré les obstacles devraient se rendre sur son chantier. Ce dernier va devoir utiliser un motard, en dépit d’un prix exorbitant. Malgré tout, l’embouteillage sur la route nationale #1 ralenti la circulation même pendant des heures.
À la bouche du loup, ils ne veulent que vaquer à leur occupation avec quiétude, afin de trouver leur pain quotidien.
Léon Charles le DG de la PNH, se contente d’organiser des conférences de presse, pour annoncer des nouvelles mesures visant à contrecarrer le phénomène du banditisme. Pendant ce temps, la population continue de compter des cadavres. Nul n'est exempt. Massacres, affrontements entre gangs rivaux, attaque contre des commissariats, des policiers tués, le pays se transforme en champ de guerre, ce, sous les yeux des autorités.
Maxime Louissaint.