Assassinat de Jovenel Moïse | Stanley Lucas dénonce les « requins moyens » impliqués mais qui restent intouchables
Dans une interview accordée à la Radio Télévision Métropole, lundi 27 mars 2023, Stanley Lucas a avoué que le Président colombien, Gustavo Petro n’a aucune volonté de contribuer dans l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse.

Intervenant à l’émission Le Point, Stanley Lucas ne s’est pas fait prier pour dénoncer encore une fois les « gros poissons » impliqués dans l’assassinat du feu Président. Selon le responsable de propagande des régimes Tèt Kale, malgré les avancées dans l’enquête, il s’avère que des hauts fonctionnaires de la DEA et du FBI sont impliqués dans le crime. D’un autre côté, il rejette les propos du président colombien qui soi-disant veut apporter sa contribution.
« 21 mois après l’assassinat du Président Jovenel Moïse, si M. Petro voulait réellement participer à l’avancement de l’enquête, il aurait mis en disposition des autorités judiciaires qui traitent l’affaire les conversations WhatsApp [enregistrées] des soldats colombiens impliqués. D’après Stanley Lucas, les services de renseignement de l’armée colombienne avaient annoncé que les soldats colombiens qui sont impliqués dans l’assassinat, avaient créé un groupe WhatsApp afin de planifier l’opération.
Parallèlement, il reconnaît que Rodolphe Jaar, un homme d’affaires arrêté puis jugé dans le cadre de cette affaire, ne dispose pas de 20 millions de dollars pour financer l’opération. Qualifiant ainsi de « mascarade », le document présenté comme étant les confessions de l’homme d’affaires. Ce dernier n’en est pas le véritable signataire, selon lui.
À rappeler que Rodolphe Jaar avait plaidé coupable, vendredi 24 mars dernier, devant un tribunal fédéral de Miami, avoir fourni des fonds, logés les colombiens et autres suspects impliqués dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Il s’est reconnu aussi être le monnayeur des agents de sécurité de ce dernier.
Par ailleurs, l’ancien allié du feu président avance six éléments qui permettent d’admettre « incontestablement » que quelques hauts fonctionnaires du DEA et du FBI sont impliqués dans le crime commis à l’encontre du Président. Il reconnaît que le Président américain Joe Biden ainsi que son secrétaire d’État Antony Blinken pourraient ne pas être au courant alors que des membres de leur administration préparent l’opération au profit de quelques élites économiques.
Il cite la déclaration de l’ancienne inspectrice de la PNH, Marie Louise Gauthier qui, selon lui, était en discussion avec le commandant du Palais national, et avait reconnu avoir reçu l’ordre de la DEA pour assassiner Jovenel Moïse. Il cite encore l’ex-senateur Joël John Joseph qui avait fait la même déclaration sur son compte Twitter.
Il met aussi en avant l’avocat de quelques-uns des soldats colombiens impliqués dans l’assassinat qui avait soutenu que la DEA avait une part de responsabilité dans ce dossier. Sans toutefois oublier l’ambassadrice des États-Unis, Pamela White, qui avait jugé bon que son administration ne soutient plus le feu Président et qu’il fallait l’éliminer.