Alors que le bloc des opposants politiques au pouvoir n'ont jamais cessé de dénoncer l'incapacité et l'éligibilité du président Jovenel Moïse d'organiser des élections dans le pays, le ministre de l'intérieur et des collectivités, Audain Fils Bernadel a annoncé hier mardi soir, l'organisation des élections générales dans le pays l'année prochaine.
Les différentes structures de l'opposition politique ont clairement déclaré leurs refus de participer aux élections avec l'équipe dirigée par le président Moïse. Ils pensent que l'actuelle administration agirait le plus rapidement possible en vue de pérenniser la présence des hommes du PHTK et alliés au timon des affaires du pays.
Mais pour répondre aux exigences de l'ambassade des États-Unis en Haïti qui met la pression sur l'administration Moïse-Joseph, le ministre de l'intérieur et des collectivités territoriales, M. Audain Fils Bernadel au nom du gouvernement haïtien a parlé des élections. Il a fait cette sortie médiatique ce mardi soir au moment qu'il participait à un événement organisé dans la capitale haïtienne en pleine nuit en vue de détecter des individus en contravention avec la loi et surtout ceux qui ont impliqué dans des actes d'insécurité. Selon le titulaire du MICT, des élections législatives, municipales et présidentielles seront organisées dans le pays durant l'année de 2021 en vue de combler le vide laissé par les anciens élus.
"Des élections générales seront organisées dans le pays l'année prochaine. Il faut renouveler le personnel politique dans le pays. Le mandat du président Jovenel Moïse terminera le 7 février 2022." a-t-il annoncé. Profitant également pour préciser que c'est au conseil de choisir les modalités selon lesquelles ces élections seront organisées.
"Les élections législatives pourront se tenir avant suivie celles des municipalités et des présidentielles. Mais le conseil électoral provisoire peut décider de les organiser ensemble." poursuit le ministre de l'intérieur et des collectivités territoriales.
À quelques jours de la fin de l'année de 2020 consacrant à l'organisation des élections dans le pays, le pouvoir en place essaie de jouer sa carte. L'opposition politique quant à lui est clair, pas d'élection avec Jovenel Moïse dont son mandat présidentiel prendrait fin le 7 février prochain, selon plusieurs observateurs politiques.
RICHEMOND Johnson