Bastonnade des femmes à la prison civile de Jacmel: des organisations des droits humains accusent 5 policiers et exigent une enquête.

Bastonnade des femmes à la prison civile de Jacmel: des organisations des droits humains accusent 5 policiers et exigent une enquête.

Dans une note conjointe en date du 10 mars 2021, des organisations des droits humains du Sud-Est comme FANM DESIDE, RESEDH/RNDDH, JCI, SOMA, OJEDESE et BAL, protestent contre la bastonnade de 25 femmes dont 2 mineures détenues à la prison civile de Jacmel, les 7 et 8 mars dernier. Elles pointent du doigt 5 agents de la direction de l’administration pénitencière d’être responsables de ces actes.

Ces actes de brutalités surviennent après un échange verbal entre la détenue Claudine Philippe et le chef de poste du jour, inspecteur Gérard Renard, suite à des propos tenus à l’approche du 08 mars, date marquant la journée internationale des droits des femmes, concernant son incarcération depuis environ huit (8) ans sans être jugée, a expliqué les organisations des droits humains.

Ayant vu les mauvais traitements infligés à Claudine Philippe, les autres détenues, en colère, ont réagi en poussant des cris pour attirer l’attention de tous, a poursuivi les organisations.

Pour empêcher que leur forfaits parviennent aux oreilles des responsables, Gérard Renard accuse les détenues de voler son téléphone portable. Les agents ont fouillé les cellules, roué de coups les prisonnières. Plusieurs d’entre elles sont sorties blessées après que 3 autres agents dont Batard, Nicolas et Nickson les ont battu à nouveau, le lendemain soit le 8 mars, ont rapporté les organisations.

Les organisations des droits humains signataires de cette note conjointe exigent qu’une enquête soit ouverte afin de fixer les responsabilités des agents impliqués dans la maltraitance des femmes ; Que la justice assume sa responsabilité en vue de réduire considérablement la détention préventive prolongée pour ces 25 femmes; Que des mesures disciplinaires soient prises contre les agents fautifs en attendant les poursuites judiciaires et Que les femmes obtiennent de l’assistance médicale que nécessite leur cas.

Ces organisations invitent le commissaire du gouvernement Lyonel Chérima à se ressaisir face à une déclaration selon laquelle  » il y a une tentative d’évasion qui avait été planifié  » qu’il a tenu ce mardi 10 mars aux micros de la presse.

 » Nan sak gade vyolans sou fanm, nou pa nan divèsyon, ni nan kase fèy kouvri sa « , ont conclu les organisations des droits humains.

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