Malgré le fait que toutes les frontières terrestre, maritime et aérienne sont fermées entre Haïti et la République Dominicaine, cela n’empêche pas qu’à Pedernales, ville frontalière dominicaine, les activités sociales et économiques continuent à fonctionner bien qu’une baisse soit constatée dans les échanges.
La fermeture de toutes les frontières entre Haïti et la République Dominicaine, depuis vendredi, par le gouvernement du pays voisin, a bloqué pratiquement tous les échanges entre les deux nations. Alors que les points frontaliers comme Dajabón-Ouanaminthe et Elías Piña-Belladère sont totalement fermés et que les militaires dominicains [en territoire voisin] et les agents de la POLIFRONT [sur le sol haïtien] seuls manifestent leur présence, à Pedernales la réalité est toute autre.
En effet, depuis vendredi, dans une vidéo publiée par Listín Diario, on pouvait voir des commerçants qui mènent tranquillement leurs activités de l’autre côté de la frontière, à Pedernales bien qu’aucun Haitien ne soit en mesure de traverser. C’est encore le cas, ce samedi 16 septembre, d’après ce qu’a révélé le média dominicain El Caribe qui confirme que la localité qui jouxte la ville Haïtienne de Anse-à-Pitre, continue sa routine économique et sociale, avec sa réserve économique.
« Pedernales est une ville qui est calme en ce moment ; Le commerce a diminué en raison de la fermeture des frontières ; mais Dieu merci, c'est une ville tranquille, et surtout, la paix et la fraternité avec les frères haïtiens ont prédominé dans cette zone", a déclaré l'un des commerçants de la zone qui intervenait au micro d’un journaliste dominicain.
Si pour les autres points frontaliers le commerce ne fonctionne pas, à Pedernales ce n’est pas le cas. Jusqu’à ce samedi, la frontière est restée fermer et personne ne sait jusqu’où iront les autorités des deux parties engagées dans ce conflit. Le Président dominicain, de son côté, a déjà fait savoir qu’il n’y aura aucune négociation tant que les travaux de canalisation de la rivière Massacre à Ouanaminthe ne soient suspendus. Les paysans haïtiens qui construisent le canal entendent aller jusqu’au bout vu que ce projet permettra d’irriguer les 3000 hectares de terre de la plaine de Maribahoux.