Le Président dominicain, Luis Abinader, a expliqué, lundi 11 septembre 2023, les raisons qui ont poussé son gouvernement à prendre des décisions restrictives en ce qui a trait à la fermeture de la frontière au niveau de Dajabón. D’après le Chef d’État dominicain, les mesures ont été adoptées en raison du manque de contrôle du territoire Haïtien par le gouvernement dirigé par Ariel Henry.
Le conflit actuel qui règne entre la République d’Haïti et son voisin est loin d’être terminé, selon l’avis de certains observateurs ; encore qu’il ne concerne pas seulement une simple affaire de construction de canal, a en croire le Président dominicain Luis Abinader. Intervenant, lundi, lors de la rencontre « El Semanal avec la Presse », tenue au Palais National, le Chef d’État dominicain a fait savoir que le processus s’est déroulé.de cette manière à cause de la situation d’ingouvernabilité qui règne en maître en Haïti ainsi que le manque de contrôle sur le territoire Haïtien par les autorités haïtiennes.
« Il n'y a aucun contrôle du territoire de la part du gouvernement central de ce pays », a-t-il avancé tout en soulignant que le pays voisin ne dispose d’aucun interlocuteur valable pour résoudre les problèmes qui surgissent entre les deux nations. “Ce qui rend la situation beaucoup plus difficile” a-t-il lâché.
Abinader a aussi souligné que le gouvernement haïtien n’est pas d’accord avec la construction du canal qui détourne la rivière Massacre, de l’autre côté de la frontière qui sépare les deux pays, mais que ce sont des hommes d’affaires haïtiens qui ont pris l’initiative pour en faire un usage personnel.
"C'est bien que vous sachiez que ce canal est un canal privé, c'est un canal appartenant à un groupe privé qui va amener ces eaux jusqu'à votre ferme et qui n'a pas l'autorisation, pour le moment, ni le soutien ni les ressources du gouvernement haïtien", a déclaré Abinader.
Alors que le conflit diplomatique entre les deux nations partageant l’île d’Haïti prend davantage de l’ampleur, beaucoup plus du côté dominicain certes, les autorités haïtiennes n’ont jusqu’à présent pipé le moindre mot. Des ressortissants haïtiens, bloqués par centaines, de l’autre côté de la frontière, attendent impatiemment une solution à ce problème qui semble persister.