Deux semaines après la fermeture des frontières terrestre, maritime et aérienne entre Haïti et la République Dominicaine, les patients de nationalité haïtienne dans les centres hospitaliers situés dans les centres hospitaliers à Valverde, Dajabón et Santiago, des provinces de la RD, ont considérablement diminués.
Il ne fait aucun doute que le conflit diplomatique qui perdure entre les deux états qui partagent l’île d’Haïti en lien avec les travaux de captage de l’eau de la rivière Massacre à Ouanaminthe ne paralyse pas seulement les activités commerciales entre les deux pays. Ce dernier paralyse aussi d’autres secteurs comme les hôpitaux en Haïti comme en République Dominicaine.
D’après Listín Diario, des centres hospitaliers situés dans des localités dominicaines comme Dajabón, Santiago et Valverde ont observé une diminution considérable du nombre de patients haïtiens qui les fréquentent d’habitude. Cela a été confirmé par Harold Espinal, médecin et président du Collège Médical Dominicain (CMD) de Valverde.
“Oui, nous pouvons dire que la fréquentation des étrangers n’est pas nulle, cependant elle est considérablement réduite depuis deux semaines déjà” a-t-il expliqué à la rédaction du journal dominicain.
D’après le leader syndical, il existe également un sentiment de peur parmi les Haïtiens car ces derniers craignent que lorsqu'ils se rendront à l'hôpital pour soigner leurs maladies, ils soient expulsés par les autorités.
La plupart des habitants interrogés à proximité de ces hôpitaux publics ont admis que les patients de nationalité haïtienne ne viennent même pas par suspicion, qu’ils ne s'en approchent pas. Certains ont même fait savoir au journal qu’une faible quantité d’Haïtiens viennent, cependant, la nuit pour éviter la présence des militaires.
Par ailleurs, M. Espinal a souligné que les haïtiens continuent à fréquenter les services de maternité dans ces hôpitaux publics car de nombreuses mères de cette nationalité étaient déjà établies dans le pays, c'est pourquoi elles ont leur programme de suivi médical.
