La Protection Civile a présenté ce mercredi 27 avril, un premier bilan des affrontements entre les bandes armées à Croix-des-Bouquets. Au moins 20 personnes dont une famille de huit personnes ( 3 jeunes femmes et 3 enfants) ont été tuées alors que plus d'une vingtaine autres ont été blessées entre le 24 et le 26 avril 2022.

Outre les morts et les blessés, plus d'une dizaine de maisons sont passées par les flammes et plusieurs centaines de personnes ont été contraintes d'abandonner leur domicile pour s'échapper à la fureur des hommes de «400 Mawozo» et de «Chen mechan», a poursuivi la protection civile dans son rapport
Les entreprises, les magasins et les écoles de la zone touchée ont tous fermé leurs portes, a rapporté la protection civile qui souligne que le conflit est susceptible de s’intensifier dans les prochains jours. Ce qui entraînera, ajoute l'institution de nouvelles victimes et de nouvelles migrations de population.
«Dans ce contexte, l’accès au nord du pays par les routes nationales 1 et 3 est compromis, ce qui peut entrainer alors l’isolement de tous les départements de la capitale puisque la route nationale 2 reliant les départements du sud est toujours bloquée en raison de la persistance de la situation d’insécurité», a-t-elle expliqué.
La Direction Générale de la Protection Civile, les institutions locales en collaboration avec les institutions partenaires concernées, sont déjà mobilisées sur le terrain pour assister les déplacées et surveillent également les mouvements de population causés par la violence à Croix-des-Bouquets et dans le reste de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, à travers le système d’alerte précoce de la matrice de suivi des déplacements (DTM).