CUBA : Le président Cubain Miguel Diaz-Canel remporte un second mandat
Le président cubain Miguel Diaz-Canel s’est vu confier un deuxième mandat de cinq ans ce mercredi 19 avril par l’Assemblée nationale du pays , malgré les conditions économiques difficiles auxquelles l’île dirigée par les communistes est actuellement confrontée.

Miguel Diaz-Canel a remplacé Raul Castro en tant que président en 2018 et en tant que premier secrétaire du parti communiste cubain en 2021. Il est la première personne née après la révolution de 1959 et non nommée Castro à détenir ces deux titres puissants. Bien qu’officiellement à la retraite, Raul Castro conserve toujours un siège à l’Assemblée nationale et le titre de général d’armée. Il est considéré comme exerçant une grande influence sur les affaires de l’État dans les coulisses.
Depuis son entrée en fonction, Miguel Diaz-Canel, un ingénieur électricien de formation de 62 ans, a fait face à une succession de calamités qui ont poussé Cuba encore plus près du bord de l’effondrement économique. Suite à la politique de rapprochement de l’administration Obama avec Cuba, l’ancien président Donald Trump a brusquement fait marche arrière, mettant en œuvre certaines des sanctions économiques les plus sévères depuis des décennies.
Ensuite, la pandémie a pratiquement fermé Cuba au tourisme, exacerbant les pénuries déjà généralisées de nourriture et de médicaments. Le 11 juillet 2021, des milliers de Cubains, en colère contre les coupures de courant, le manque de libertés individuelles et la détérioration des conditions de vie, sont descendus dans la rue lors des plus grandes manifestations antigouvernementales depuis la révolution cubaine.
Suite à son élection, Miguel Díaz-Canel a annoncé les ministres de son gouvernement qui sont restés en grande partie les mêmes. Selon la loi, les présidents de Cuba sont limités à deux mandats de cinq ans et doivent commencer leur mandat avant d’avoir 60 ans. Mais l’absence de changements majeurs ou de nouveaux visages aux niveaux supérieurs du gouvernement mercredi signifie qu’il n’y a toujours aucune trace de un successeur désigné pour Miguel Díaz-Canel.
© Robinson, JEROME