Selon Radio Télé Métropole, des personnalités haïtiennes, identifiées par les autorités dominicaines, qui encouragent les travaux de la construction du canal sur la rivière Massacre en appelant l’État haïtien à ne pas céder aux chantages sont interdites d’accès en terre voisine.
La construction du canal sur la rivière Massacre à Ouanaminthe se poursuit malgré les mesures prises par l’État dominicain. Malgré ces dernières, les paysans qui sont impliqués dans les travaux sont comme pris par une poussée d’adrénaline et n’entendent pas abandonner. Des personnalités de la société civile encouragent à ceux-ci d’achever le projet qui permettra d’irriguer la plaine Maribaroux. Pointées du doigt par les autorités dominicaines, certaines d’entre elles sont interdites d’entrer en République Dominicaine.
Selon les médias dominicains, certains des acteurs haïtiens soupçonnés par les Dominicains qui encouragent les travaux sur du canal ont des intérêts en République voisine. Devrait-il donc céder à la demande des autorités dominicaines et donc suspendre le projet entamé sous l’administration du Président Jovenel Moïse, décédé ?
Pour l’ancien Sénateur du Nord Wanique Pierre, sous le coup des sanctions dominicaines, c’est bien normal que les dirigeants de la république voisine condamnent tous ceux en Haïti qui défendent les intérêts du peuple haïtien. “Par ces mesures, la République Dominicaine à tout à perdre puisqu’elle dépend économiquement du marché haïtien” dit-il.
De son côté, l’ancien Premier Ministre Claude Joseph, en proie aux interdictions dominicaines, revient sur les démarches menées par son gouvernement lors de l’entame des travaux. “En 2021, des techniciens haïtiens en provenance des Ministère de l’environnement et de l’agriculture avaient montré le bien fondé du projet. Diplomatiquement, nous avions signé une déclaration conjointe dans laquelle les deux parties reconnaissent que les haïtiens ont le droit de manœuvrer sur la rivière” a indiqué ce dernier qui réagissait sur la Radio Télé Métropole.
À l’heure actuellement, les autorités des deux pays qui partagent l’île tiennent une importante réunion afin de trouver des solutions à cette crise qui a trop duré. Arriveront-ils à s’entendre ? Personne ne peut le dire pour l’instant.