Dans une note de presse, l’Association Nationale des Juristes Haïtiens (ANAJUH), organisme de défense des droits humains exprime sa consternation suite à la fusillade survenue dans l’air du Champ-de-Mars, le mercredi 03 mars 2021, causant la mort de deux personnes et une femme enceinte blessée.
Ainsi, l’Association Nationale des Juristes Haïtiens demande aux autorités judiciaires et policières du pays d’ouvrir sans délai, une enquête sérieuse afin de trouver les auteurs, co-auteurs et les complices de cet acte de barbarie, perpétrée à quelque mètre du palais national.
» Une telle crapulecrie augmente davantage la frayeur chez la population haïtienne qui, depuis quelques temps vit dans une incertitude à nulle autre pareille. Si à proximité du palais national, un espace qui devrait être hautement sécurisé, survient un tel incident malheureux, ça prouve clairement que les citoyens Haïtiens sont livrés a eux mêmes « , a indiqué l’ANAJUH.
La violation systématique des droits humains en Haïti, poursuit l’ANAJUH, notamment le droit à la vie, sans une intervention de l’Etat pour éviter le pire prouve très clairement que l’Etat n’accorde aucune importance au susdit droit, garanti par la constitution de 2987, la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, du pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la convention interaméricaine des droits de l’homme.
L’Association Nationale des Juristes Haïtiens a renouvelé sa détermination dans la lutte pour le respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Et du même coup, demande une énième fois à l’Etat d’assumer sa responsabilité en vue de garantir à chaque citoyen le droit à la vie.