La zone sud de la capitale haïtienne, notamment la commune de Gressier est réputée pour ses belles plages. Toute cette zone côtière jusqu’à Grand-Gôave était une destination touristique dans le temps. Il y a un an depuis que ces plages sont pour le moins désertes avec l’activité des gangs dans l’entrée Sud de Port-au-Prince.

Il n’est un secret pour personne que Gressier est une commune qui a de nombreuses plages, les unes plus intéressantes que les autres. Une grande destination pour ceux qui veulent se divertir surtout pendant les vacances d’été. Un responsable d’une plage avec qui nous avions pu échanger, a dressé un tableau sombre de la situation.
et de celles qui se trouvent dans les parages, l’entrepreneur qui pour des raison de sécurité voulant garder l’anonymat dresse un tableau sombre de la situation.
« Pas de vie pour nous. Sauf que la mer n’est pas sèche. Voilà notre espoir. Mais ça fait environ deux ans que nous ne pouvons plus rien faire de sérieux en raison de la situation qui prévaut à Martissant. Les demandes de réservations pour des journées récréatives n’existent plus et les visiteurs se font de plus en plus rares », a expliqué l’entrepreneur qui pour des raisons de sécurité a voulu garder l’anonymat.
« Avant que la situation s’est dégénérée à Martissant, j’avais dû faire un prêt en vue d’élargir l’espace réservé aux visiteurs et construire quelques chambres ( espace de détente) pour les visiteurs. J’avais sollicité le prêt auprès d’une banque commerciale et qui me l’avait accordé. Quelques mois après, Martissant devient un calvaire », a- t-il poursuivi lors de cette entrevue téléphonique.
Des entrepreneurs ont déjà quitté le pays
C’est un entrepreneur nostalgique qui s’est livré à nous sur la situation au niveau des plages de Gressier où l’ambiance est au point mort en raison de l’insécurité.
» Nombreux de ceux qui investissent dans ces activités ne résident pas à Gressier. Ils vivent parfois à l’étranger. Pour se rendre là-bas, ils doivent passer par Martissant, cet espace qui est au contrôle des bandits depuis plus d’un an. Très peu d’entre eux prennent le risque », dit-il.
Il indique que certains autres qui recevaient des menaces de mort et d’enlèvement ont tout simplement fermé leurs entreprises et quittent le pays.
Des employés renvoyés
« Quand on avait l’habitude, à partir du mois de mars, de recevoir tous les samedis, des écoles, des universités, des associations d’Églises, des groupes d’amis, on avait un bon nombre d’employés. Mais aujourd’hui, quelle école va prendre le risque de passer à Martissant et venir se relaxer à Gressier ? Et pour tenir le coup nous sommes obligés de renvoyer certains de nos employés et travailler avec un effectif réduit car les demandes n’existent presque pas », regrette -t-il.
« Et ceci ce n’est pas uniquement moi qui le fait, même les grands hôtels de la capitale ne peuvent tenir en raison de la situation sécuritaire du pays », soutient-il.
Comme beaucoup d’autres entrepreneurs victimes de l’insécurité, il appelle les autorités à faire le nécessaire pour ne pas laisser mourir le tourisme dans le pays. Un secteur qui, à son avis, peut contribuer au relèvement économique du pays.
Il faut souligner que la situation n’est pas différente pour les plages se trouvant au Nord de Port-au-Prince avec les hommes armés de Canaan qui prennent en otage cette voie.