Haïti-Crise: « L’heure n’est pas propice aux élections », reconnaît plusieurs acteurs nationaux
Des acteurs de divers secteurs de la vie nationale pensent que le moment n’est pas favorable à l’organisation des élections dans le pays. Selon eux, le gouvernement doit d’abord se focaliser sur la résolution de la crise sécuritaire.

Alors que l’insécurité prend de l’ampleur sur le territoire national, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry semble, quant à lui, déterminé à organiser des élections.
D’ailleurs, toutes les dispositions sont déjà prises notamment l’appel lancé aux divers secteurs afin d’entamer des consultations visant à mettre sur pied un Conseil Électoral Provisoire (CEP). Cependant, plusieurs acteurs de la vie nationale ne sont pas trop porté à s’engager dans cette voie.
Intervenant au journal « Premye Okazyon » sur la Radio Télévision Caraïbe (RTVC), lundi 17 avril 2023, le Professeur Victor Benoît a reconnu que l’heure n’est pas propice aux élections. Selon lui, le gouvernement doit plutôt se focaliser sur l’insécurité qui n’épargne personne dans le pays.
» Le Premier ministre se trompe de priorité. le Chef du Gouvernement a mal posé le problème. Il doit plutôt prendre des dispositions afin de stopper les assaillants qui terrorisent la population », a admis le chef du parti politique « Rassemblement Socio-démocrate pour le progrès D’Haïti » (RSD)
De son côté, Louiner Jean Mary, ex-Directeur des opérations électorales, qui intervenait aussi au journal, a indiqué que l’organisation des élections dépend de trois paramètres [techniques, politique et économique], et qu’aucun de ces derniers ne doit manquer à l’appel.
« Pour que les élections puissent avoir lieu, il faut tenir compte de trois paramètres [techniques, politique et économique]. Si l’un d’entre eux manque à l’appel, on ne peut pas organiser d’élections », a-t-il reconnu.
L’ex-Directeur des opérations électorales a assuré que le gouvernement haïtien doit prendre en compte le paramètre politique s’il veut que les élections soient organisées. Ce qui implique un compromis entre les partis politiques et la société civile.
Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry semble bien motivé à organiser des élections dans le pays. Un fait avéré, puisque durant la semaine écoulée, le Chef de la Primature avait acheminé des correspondances auprès de divers secteurs de la vie nationale dont la presse pour leur demander de désigner leur représentants au sein de l’organisme électoral.