Haïti-Crise politique: la valse de propositions de sortie de crise refait surface

Agence presslakay

Plongé dans une crise politique qui s'est empirée avec les récents mouvements populaires, rien ne va plus pour Haïti. Et au milieu de cette crise multidimensionnelle, les acteurs politiques n'en démordent pas. Ils continuent de proposer des éléments de sortie de crise.

Agence presslakay
Agence presslakay

Tout a commencé avec la Plateforme Bouclier. Dans un document de conjoncture, le parti demande à Ariel Henry de plier bagages. Du coup, il propose aux acteurs que les membres du gouvernement gèrent l'intérim en attendant que la classe politique trouve un consensus sur les personnalités qui doivent gérer la transition avec notamment un exécutif bicéphale.

D'un autre côté, les initiateurs de l'accord Montana, existant depuis un certain temps, eux aussi en profitent de cette crise provoquée par l'augmentation du prix du carburant pour se refaire une santé politique en annonçant qu'ils travaillent avec les acteurs qui adhèrent au changement du pays pour un dégel à la crise. Les signataires de cet accord politique ont déjà leur président et leur premier ministre respectivement Fritz Alphonse Jean et Steven Irvenson Benoît.

Et quant au Tiers Sénat, son président Joseph Lambert croit qu'il faut une entente pour doter le pays d'un nouveau gouvernement dans 48 heures. Le parlementaire qui est du côté de l'accord PEN est aussi un adepte d'un exécutif bicéphale avec des velléités de se voir au Palais National. Étant donné que son intervention a eu lieu samedi, la journée du lundi 19 septembre sera d'une importance capitale.

Les États-Unis appellent les protestataires à manifester de manière pacifique

Face à cette crise envenimée par l'augmentation du prix du carburant, les États-Unis avaient gardé un certain silence. Et dans un communiqué rendu public ce dimanche, les États-Unis appellent les manifestants à manifester pacifiquement.

"Le droit de rassemblement et de manifestation est fondamental dans toute démocratie. Cependant, les États-Unis condamnent fermement les actes de violence, de pillage et de destruction perpétrés récemment en Haïti et ceux qui ont provoqué ces événements à leurs propres fins", peut-on lire dans ce communiqué

Ils appellent donc les Haïtiens à exprimer leurs opinions d’une manière pacifique en respectant les acteurs humanitaires et les forces de l’ordre et en permettant aux Haïtiens dans le besoin d’avoir accès sans entrave à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux.

Ils disent continuer d’encourager les interlocuteurs haïtiens à s’entendre sur un accord politique inclusif qui favorisera la tenue d’élections dès que les conditions le permettent. Les Haïtiens à travers tout le pays et de tous les horizons sociaux doivent créer les conditions qui permettront à un gouvernement démocratiquement élu d’entrer en fonction dès que possible.

Le gouvernement maintient les prix annoncés pour le carburant

Pour sa deuxième adresse à la nation en l'espace d'une semaine, Ariel Henry condamne les actes de violence enregistrés dans le pays ces derniers jours à Port-au-Prince et dans les villes de province. Il dénonce ce qui se cache derrière les mouvements violents ayant conduits à des actes de pillage.

Quant au prix du carburant, Ariel Henry et son équipe maintiennent la décision. Il annonce que le carburant est disponible dans les terminaux du pays et appelle les protestataires à débloquer la voie pour que les camions-citernes puissent faire le plein.

Il informe qu'il est prêt à dialoguer avec les acteurs politiques en vue d'un dégel à la crise qui secoue le pays.

En tout cas, en attendant que le calme revienne, de nouvelles propositions de sortie de crise vont alimenter le débat politique.

Dans nos archives

LIRE AUSSI

PressLakay