Haïti: Des écoles sont fermées dans certains quartiers en proie aux violences des gangs armés
L’insécurité qui sévit actuellement en Haïti paralyse tous les secteurs de la vie nationale. Les activités économiques à savoir le petit commerce et la production nationale y sont tous victimes. D’ailleurs même l’éducation n’est pas épargnée par ce fléau.

Depuis quelques temps, divers établissements scolaires de la région métropolitaine ferment leurs portes. Les violences perpétrées par les gangs armés notamment les actes de banditisme et le kidnapping en sont les causes.
« Nous ne pouvons pas continuer à garantir l’enseignement au niveau des écoles à cause de l’aggravation de la situation sécuritaire du pays. Les gangs armés qui sévissent partout empêchent les enseignants et les apprenants à circuler librement pour venir dans les écoles. » se plaint un directeur d’école située à la commune de la Croix-des-Bouquets.
Une autre raison qui paralyse davantage l’apprentissage dans les écoles logées dans des quartiers contrôlés par des gangs, c’est le rançonnement. Les gangs armés prennent l’habitude de rançonner mensuellement les directeurs d’écoles afin d’avoir le droit de fonctionner.
« Chaque mois, les hommes de 400 Mawozo m’exigent à leur verser 50 000 gourdes. À ce rythme, il devient difficile pour moi de rester en fonction » poursuit le directeur qui veut rester dans l’anonymat.
50 000 gourdes, 100 000 gourdes, c’est le montant exigé par certains chefs de gangs aux directeurs d’écoles pour pouvoir rester en fonction. Par conséquent, plusieurs écoles de la capitale ne pouvant pas répondre à une telle exigence sont bien contraintes à fermer leurs portes.
Alors que d’autres établissements scolaires fonctionnent et poursuivent le programme scolaire, des milliers d’apprenants dans la zone métropolitaine n’ont plus accès à l’éducation à cause des violences des gangs qui s’intensifient davantage. Si des rectifications ont été faites par le MENFP au niveau du calendrier scolaire en raison de l’ouverture tardive des écoles de la capitale, rien n’est encore décidé pour aider les écoles fermées à rouvrir leurs portes ni à soutenir les apprenants qui sont restés chez eux.