Haïti : Élection du représentant du secteur des droits humains au CSPJ, radiographie d’un secteur malade

Agence presslakay

Haïti : Élection du représentant du secteur des droits humains au CSPJ, radiographie d’un secteur malade

Les Organisations de Droits humains sont à couteaux tirés depuis l’annonce des élections devant élire un représentant dudit secteur au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. Malgré le refus de certaines organisations à prendre part au processus, sous les auspices de l’Office de la Protection du Citoyen, ces élections ont été réalisées mais contestées. Mettant ainsi la réalité dudit secteur à nu.

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Selon le président du Conseil électoral des Droits humains, Me Darbensky Gilbert, toutes les organisations du secteur ont été notifiées. Cependant, certaines d’entre elles qui pensent être les maîtresses du secteur n’ont pas marché dans la logique et voulaient boycotter le processus. « Et avec 42 organisations de droits humains nous avions organiser les élections », a fait savoir le responsable du Conseil électoral.

Ce scrutin a été organisé selon le responsable, dans la plus grande transparence avec la présence d’un juge de paix pour verbaliser les résultats et des agents de la police qui étaient présents pour garantir la sécurité du dépouillement, a poursuivi l’homme de loi, rejetant les contestations.

Selon les résultats de ces élections du 8 novembre dernier Guerlyne Résidor est sortie vainqueure suivie de Me Arnel Remy en deuxième position et Me Montus Joachim qui est sorti troisième. Les trois noms ont été acheminés au Protecteur du Citoyen pour les suivis nécessaires, avait ajouté le président Darbensky Gilbert dénonçant le comportement de certains responsables d’organisations de droits humains.

Des élections contestées, problème de légitimité?

Selon les informations, plusieurs organisations, véritables figure du secteur des droits humains en Haïti n’ont pas participé à ce scrutin. Joint au Téléphone, Me Camille Occius dit avoir écrit pour notifier que le contexte n’était pas propice pour organiser les élections.

Le responsable de l’organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti souligne que de nombreuses organisations comme la Plateforme des organisations de Droits Humains, le Réseaux National de Défense des Droits Humains, l’Organisation des citoyen pour une nouvelle Haïti, le Combite pour la Paix et le développement entre autres n’ont pas pris part au processus.

L’homme de loi avait annoncé que des organisations de droits humains allaient saisir le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire pour lui demander de ne pas faire de suivi avec le nom qui lui sera acheminé au nom du secteur des droits humains arguant que les élections étaient mal organisées .

Si le protecteur du citoyen, Renan Hedouville a déjà les trois noms en main, il ne s’est pas encore prononcé sur les contestations de certaines organisations de droits humains sur ces élections.

Guerlyne Residor accusée mais rejette les accusations

La responsable de Krifa, en pôle position pour aller représenter le secteur des droits humains au CSPJ est accusée d’avoir fait des menaces de mort contre Louiman Macéus, un candidat malheureux aux élections.

« L’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Egalité des Droits l’Homme en Haïti ECCREDHH condamne énergiquement les menaces formulées à l’encontre de Me. Louimann MACEUS, par une candidate désireuse de représenter à tout prix le secteur des droits humains au CSPJ. Il faut rappeler que Me. Louimann MACEUS est un membre actif de notre structure qui s’est toujours prononcé contre cette élection truquée, organisée dans l’opacité la plus totale par un petit groupe non représentatif du secteur des droits humains en Haïti. « Ou mèt poze w, n ap rive sou ou, se dènye fwa pou fè saw fè a ti vakabon », dénonçant cette organisation.

De son côté, la responsable de KRIFA a voulu calmer le jeu et rejette les accusations portées à son encontre .

Elle dit n’avoir jamais proféré de menaces à l’encontre de l’homme de loi. Elle qualifie le comportement de Louiman Macéus comme celui d’un perdant récalcitrant.

En tout cas, s’il ne s’agit pas d’une première situation où ceux qui sont placés pour défendre les droits humains sont à couteaux tirés, le spectacle qu’ils offrent n’est digne de leur nom. Le secteur des droits humains ne se porte pas bien en Haïti.

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