L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens soutient les démarches du Barreau de Port-au- Prince tendant à exiger la délocalisation du Palais de Justice. Car, il faut bien se rendre à l’évidence que depuis un certain temps, la situation sécuritaire du pays est hors d’échelle, précise t-elle.

Elle dit observer depuis au moins deux ans, les plus hauts responsables des appareils de sécurité tourner en rond tel un animal tentant d’attraper sa propre queue. En clair, le remède au mal n’est pas pour bientôt.
Cela est d’autant plus évident que le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique pour se donner bonne conscience, le 15 février dernier au Palais de Cassation, lors de sa prise de parole à la cérémonie d’intronisation du Nouveau Directoire National de l’ANAMAH, tentant d’approcher la problématique du dysfonctionnement du Tribunal de première Instance de Port-au-Prince,
Cette manière légère d’aborder ce sujet d’envergure pourrait convaincre les simples d’esprit de sa bonne foi et redistribuer la pression qu’il ressent sur les professionnels de la justice afin que ceux-ci puissent reprendre rapidement du service au bicentenaire dans les conditions que l’on sait.
Les autorités font preuve dans ce dossier d’un manque d’initiative cynique qui témoigne quelque part d’une absence de vision.
L’ANAMAH ne comprend toujours pas comment des gens doués de bon sens peuvent-ils s’imaginer voir évoluer dans le même espace le sanglier et la fleur de lys. Elle appelle à délocaliser l'institution.