Dans une correspondance responsive adressée au CSPJ, l'Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) dit prendre acte d'une correspondance de l'institution en date du 13 avril 2022, l'invitant à prendre part à une rencontre autour du dysfonctionnement des Cours et Tribunaux et du cas particulier de la Cour de Cassation. Elle indique qu'elle décline l'invitation.

D'abord sur le dysfonctionnement des Cours et Tribunaux, l'ANAMAH, Cette thématique pris dans son sens organique suggérerait une approche de discussion qui inclut davantage les antagonistes et verrait l’ANAMAH comme facilitateur et on n’en est pas à ce stade, justifie l'ANAMAH
Ensuite sur le dossier de la Cour de Cassation, la position de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens ne souffre d’ambiguïté d’aucune sorte sur ce sujet ; seul un consensus large entre les acteurs clés dont le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, le Sénat de la République et la société civile peut donner légitimité à la primature pour nommer des Juges à la plus haute instance judiciaire du pays en dehors de la procédure prévue et tracée par la constitution.
L’enjeu est tel que nous courons le risque de voir la primature nommé à la présidence de la Cour un avocat qui deviendra, par voie de conséquence, président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire au détriment des magistrats de carrière et un tel événement serait susceptible de changer radicalement la voie de confiance inspirée par cette judicature, prévoit l'ANAMAH.