Le 1er janvier 2022, Ayiti célèbrera ses 218 ans d'indépendance, une date mettant en exergue les hauts faits d'armes, les prouesses de nos sublimes martyrs de la Butte-Charrier, de la Crête-à-Pierrot et de Vertières qui se sont immortalisés sous les boulets et les mitrailles pour nous créer une patrie où le nègre Aytien se sent réellement souverain et libre. En effet, depuis 1804 la plus grande fête nationale se célèbre aux Gonaïves, ville couramment appelée la cité de l'indépendance.
Cette année encore, malgré les difficultés de toutes sortes, Gonaïves se prépare à accueillir cette grandissime fête remmemorant au peuple aytien la gloire, la bravoure, la grandeur d'âme, la force, l'amour et la fraternité qui habitaient le coeur de nos vaillants guerriers ayant écrits ainsi les plus belles pages d'histoires jamais égalées de toute l'humanité.
Cependant, nonobstant les racines historiques liant la ville des Gonaïves à la fête de l'indépendance, le Conseil National de la Société Civile Ayitienne(CNSCA) constate avec indignation l'état critique de cette ville historique qui s'apprête à fêter le 1er janvier 2022, les 218 ans de fondation de la première République Noire du monde et les 600 ans d'existence de cette même ville qui est dans un état de décrépitude tel un vieux cimetière abandonné.
De plus, le CNSCA se sent doublement consterné, d'une part, par le comportement cynique de l'État qui ne fait rien pour résoudre les problèmes de la cité de l'indépendance, et d'autre part par le comportement malsain de certain-e-s fils et filles des Gonaïves qui, au lieu de se focaliser sur les problèmes réels de la ville, s'acharnent dans de querelles de chapelles qui n'aboutiront à rien d'autre que l'enlisement systématique de cette ville historique.