Au nombre des activités agricoles des paysans dans le Grand Sud, la culture du vetiver en est une. Cependant, malgré ce que représente le vétiver pour certains grands indutriels dans le Sud, les paysans qui le cultivent ne gagnent pas assez d’argent par rapport aux indutriels qui transforment les racines pour l’exportation.

Le vétiver c’est cette plante aux tiges longues retrouvés dans les terres souvent pas trop fertiles et dans les mornes. Dans le Sud, des communes comme Cavaillon, Saint Louis du Sud, Saint Jean du Sud et Port Salut les habitants font depuis des temps cette culture. À Saint Jean nous avions échangé avec Jean Claude à ce sujet.
« Le vétiver après avoir passé 10 à 12 mois dans le sol, les racines se propagent durant ce temps. Le paysan enlève les pailles et fouille la racine. Une fois fouillée la racine vous devez la frapper avec un bâton pour enlever la terre qui s’y trouve. Et les racines sont empillées. On le vend par bête. Dépendamment de la période le prix peut aller jusqu’à 750 à 1000 gourdes. Mais quand ça ne va pas pas le prix peut aller jusqu’à 400 gourdes », a expliquer le natif de Saint Jean du Sud.
Les points de vente du produit et le prix varient, selon le vœu des espéculateurs. Ces derniers achètent pour revendre aux indutriels de la ville des Cayes dont Dr Léger qui est dans ce domaine depuis des décennis, ajoute le cultivateur qui regrette que malgré ce que représente le Vétiver pour des familles les paysans ne disposent toujours pas de moyens modernes pour extraire les racines.
Le vétiver une plante à l’utilisation multiple
Mis à part la paille du vétiver est souvent utilisée pour couvrir les maisons mais aussi est aussi utiliser pour l’empaillage de chapeaux et de chaises dans le pays en déhors.
Quant à la racine, elle a un double bienfait. L’huile qui en découle est très recherchée.
« Surnommée «l’huile de la tranquillité» grâce à ses vertus apaisantes, l’huile essentielle de Vétiver est aussi indiquée pour stimuler la circulation sanguine et les défenses immunitaires. Très efficace en cas de : Coronarites, vascularités, œdèmes, varices, phlébite, hémorroïde », ont évoqué de scientifiques.
Le vétiver est une note de fond qui apporte une facette chaude et boisée aux parfums, elle s’associe facilement à d’autres notes boisées et d’autres notes de fond tel le bois de santal et le cèdre.
Une richesse très peu exploitée
Lors d’un dialogue avec l’un des Apaid, la possibilité pour cette famille d’investir dans le vétiver a été évoqué. Et le concerné avait surtout fait part de l’importance de cette plante très peu connue dans le pays. Mais aucun investissement n’a été fait pour encourager la production du vétiver dans d’autres départements du pays.
Selon nos informations, les indutriels qui s’enrichissent dans le vétiver ne veulent pas de compétition. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles les Apaid n’ont pas investi en vue d’une meilleure exploitation de cette richesse.
Étant donné que des familles vivent du vétiver, Jean Claude comme de nombreux autres paysans plaident pour une expansion de cette plante qui est d’une grande importance pour de nombreux citoyens des communes citées plus haut.