Du 1er juin au 30 novembre est déclaré saison cyclonique en Haïti. Pour cette année 2022, le lancement de cette saison est passé sous le silence des autorités, des organisations travaillant dans la protection de l'environnement et de certaines presses.

Il n'est un secret pour personne que le pays est d'une grande vulnérabilité environnementale. Les différents cyclones qu'a connu le pays et les conséquences qu'ils entraînent en sont les preuves. En 2016, le Cyclone Matthieu a terrassé le Grand Sud. Des morts, des dégâts matériels et certaines des séquelles sont encore vivantes.
Lire la suite : Haïti: ouverture d'une saison cyclonique tournée au silence21 cyclones sont prévus pour l'Océan Atlantique, les Caraïbes et le Golf du Mexique. Tous ces cyclones sont sous la trajectoire d'Haïti situé dans la Caraïbe. Au nombre des tempêtes tropicales déjà prévues, 2 à 3 pourraient atteindre le stade d'ouragan majeur selon les experts en météorologie.
L'ouverture de la saison passée sous le silence des autorités gouvernementales
Chaque année depuis environ 10 ans, le rendez vous est donné au Centre d'Opération d'Urgence Nationale (COUN) premier juin, pour le lancement de la saison cyclonique. Cette année aucune activité n'a été réalisée pour annoncer la saison et du coup mobilisé la population sur les éventuels dégâts que les activités cycloniques pourraient occasionner.
En effet, un employé de la direction de la protection Civile souligne à notre rédaction que lui-même qui travail depuis environ dix ans au niveau de l'Institution, c'est pour la première fois qu'il observe un si grand silence alors que la vulnérabilité du pays face aux aléas naturels sont criantes.
Il faut toutefois noter aussi qu'une note de la DPC rappelant que la saison cyclonique a commencé de même pour le ministère de l'Agriculture et des ressources naturelles.
Absence quasi totale de sensibilisation
Le Grand Sud du pays demeure la zone la plus vulnérable face aux aléas naturels. Les derniers ouragans montrent à quel niveau cette partie de la république est menacée. Pourtant, dans les radios et les télévisions la sensibilisation de la population se fait encore attendre.
" Nous avions fait l'expérience déjà de nombreux cyclones dans le Sud. Je pense que les autorités devraient prendre très au sérieux cette menace qui plane sur cette région qui est d'une grande vulnérabilité. Le gouvernement via à la protection civile devrait mobiliser la population à travers des spots de sensibilisation massive pour la porter à avoir une meilleure attitude durant les intempéries, d'autant que cette année, la saison cyclonique s'annonce très active sur le pays", a fait savoir Lorcy Ourdy journaliste évoluant dans le Sud.
Ce dernier dit n'avoir pas vu non plus d'activité pour marquer la journée du premier juin.
" En lieu et place d'activités de lancement de la saison cyclonique, on avait plutôt remarqué de ministres du gouvernement dans l'après midi du 31 mai venant parler aux représentants de la chambre de commerce pour avoir l'annulation d'un mouvement contre l'insécurité. Si rien n'est fait on doit s'attendre au pire", prévient-il.
Il faut souligner qu' à Port-au- Prince, la sensibilisation se fait attendre également. Les gens habitants les zones à risques y sont encore. Dans la vallée de Bourdon, Jalousie et d'autres contrées de la Capitale les risques sont énormes mais le silence des concernés est complet.