Haïti: Port-au-Prince, la scène du groupe gang G9
Ce jeudi 1er juillet 2021, pour une nouvelle fois, Port-au-Prince a été la scène du spectacle du groupe gang dénommé « G9 en famille et alliés ». Objectif : Marcher contre l’insécurité et exiger le départ du président Jovenel Moïse.
Armes en main, encagoulés, ils ont sillonné plusieurs endroits de la capitale; de Cité-Soleil à Delmas. Tout s’est déroulé dans le plus grand calme.
Ces hommes qui terrorisent, cambriolent, séquestrent toute une population ont marché contre l’ insécurité. Quelle ironie ! Quel paradoxe ! Certains s’interrogent sur ce scandale. Depuis environ un mois, ils imposent leur loi et font ce qui leur semble à la 3e circonscription de Port-au-Prince. Le fameux Barbecue est le chef de file, il est accompagné de ses alliés encagoulés et une partie de la population. Aujourd’hui, encore certains réalisent l’incapacité ou le manque de volonté de la Police Nationale à freiner toutes ces dérives.
En outre, les autorités haïtiennes, particulièrement les dirigeants judiciaires prouvent qu’ils sont au côté des bandits et non de la population. La PNH a lancé depuis des lustres des avis de recherche à l’ encontre de ces gangs armés, mais aujourd’hui, ils marchent librement dans les rues de la capitale sans même se soucier. Alors sont-ils dans un autre espace d’Haïti ? Sont-ils invisibles ? Des questions qui hantent l’esprit et qui plongent dans le doute total.
On se rappelle bien de la déclaration en Juillet 2020, de l’ancien responsable aux affaires judiciaires de la présidence Reynold Georges qui faisait croire que le Palais National commandite le G9, qu’ils sont en étroite collaboration. Et il avait même fait référence au licenciement de l’ancien ministre de la Justice, Lucmane Dellile, comme quoi, c’est un ordre de Barbecue. Est-ce que la passivité de l’État Haïtien ne montre pas que la déclaration de Reynold Georges est vraie?
« Jovenel Moïse n’est pas uniquement l’adversaire de l’opposition, il est surtout l’adversaire de la population », pour répéter la militante défunte Antoinette Duclaire.