Vers une résolution de la crise haïtienne, le secteur démocratique et populaire (SDP) multiplie ses rencontres. Les membres de cette structure de l’opposition ont rencontré, hier lundi, le premier ministre Ariel Henry et des membres du corps diplomatique.
« Cette rencontre s’est tenue dans le but de trouver un accord politique afin de sortir le pays au bord du gouffre « , a lancé Marjorie Michel. « Trouver un consensus entre tous les acteurs et toutes les entités de la société civile est plus qu’une nécessité « , poursuit-elle.
Pour sa part, l’ex sénateur Ricard Pierre croit qu’il est important de continuer les rencontres afin de permettre à tous les acteurs et toutes les organisations de la sphère politique de présenter leur proposition de sortie de crise et faire choix de la meilleure. L’ancien parlementaire regrette qu’il n’y a pas jusqu’à présent une proposition unique.
Ce n’est pas André Michel qui dira le contraire. Selon le porte-parole du SDP, il y a un vide constitutionnel dans le pays et pour le combler, un consensus et un accord entre toutes les forces vives de la nation est indispensable.
« Je ne reconnais aucun premier ministre, aucun gouvernement tant qu’il n’y ait pas un consensus largement large « , a martelé l’avocat militant, en présence même du PM Ariel Henry .
Plus loin, les leaders du secteur démocratique et populaire affirment clairement au PM Ariel et les membres de la communauté internationale qu’ils rejettent d’un revers de main l’idée d’organiser des élections à la fin de l’année, arguant que les conditions ne sont pas réunies et que le conseil électoral en place n’est pas crédible.
Environ un mois après l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse le 7 juillet dernier, les proposition de sortie de cerise pullulent. Mais, malheureusement, les organisations de la société civile et les acteurs politiques ne parviennent toujours pas à présenter à la population une solution unique et raisonnable.