S’il est un fait qu’en Haïti les ministères ne travaillent pas au profit des citoyens, certains font preuve d’inutilité. Et c’est le cas du ministère des Sports. Pas d’activités sportives dans le pays. Même les championnats interscolaires ne sont pas à l’ordre du jour. Ainsi, plus d’un se pose la question à quoi bon d’avoir un ministère des sports dans un tel contexte?

Le championnat national est stoppé depuis la période du coronavirus. De plus, avec un contexte sécuritaire difficile qui s’est dégradé au fil des mois, les dirigeants du sport semblent avoir trouvé un bon prétexte pour ne rien faire à la tête du Ministère des Sports alors que le sport est l’un des vecteurs capable de donner un nouveau visage.
Avec l’ex députée Raymonde Rival à la tête du MJSAC, le sport est au plus bas niveau. La seule fois que la ministre s’est fait remarquer c’est lorsqu’elle avait reçu des ballons de football entre les mains des responsables de l’ambassade du Japon en Haïti. Ce qui avait provoqué des remous dans l’actualité ici en Haïti où elle a été sévèrement critiquée.
Depuis lors, c’est le calme plat même si la sélection de football Handicapé avait donné une possibilité à ce ministre de se faire remarquer avant la coupe du Monde des amputés mais c’était à la dernière minute.
Les démarches de la sélection nationale des handicapés auprès du MJSAC n’ont pas été suivies d’effets. Et ce n’est que jusqu’à la dernière minute qu’une miette à été octroyée aux grenadiers amputés. Même situation pour la Fédération Haïtienne de Volley-Ball qui devrait prendre part à une compétition à l’étranger en 2022.
Un ministère politique et non technique
Les choix des ministres sont des choix politiques. Mais même s’ils sont politiques, les personnes choisies pour être ministres devraient avoir les compétences requises pour faire le travail. Et le ministère des Sports n’a pas échappé à cette règle.
« Jean René Roosvelt, Jimmy Albert, Magalie Racine, Himler Rebu, Regine Lamur, Edwin Charles, Max Attys, Ronald D’Mezard », avant Raymonde Rival sont passés à la tête dudit ministère. À part Jean René Roosvelt qui, selon nos informations était membre de l’administration de Violete AC, aucun d’eux n’est du sport.
En effet, les derniers ministres qui sont passés à la tête du ministère des sports durant les dernières années sont des citoyens-nes pour la plupart qui n’avaient aucun rapport avec le sport, selon Donald Emmanuel. Pour le Journaliste le fait qu’ils n’avaient aucun rapport avec le sport, arrivant au poste, ils n’ont pas donner de résultats.
» Il s’agit d’un poste politique. Dans le partage du gâteau politique, on confère n’importe quel ministère à n’importe quel parti politique. Et en retour, le parti choisi un n’importe quel citoyen pour faire le job même s’il n’a aucun rapport avec le sport. C’est le cas pour tous les derniers ministres qui sont passés à la tête du MJSAC », a commenté Donald Emmanuel chroniqueur sportif.
Le problème de budget et le manque de vision
Il est un fait que le sport n’est pas une priorité pour les gouvernements qui ont dirigé le pays pendant les 15 dernières années. En témoignent les plusieurs millions de dollars dépensés pour des Stades avec Laurent Lamothe. Aujourd’hui, le pays ne dispose toujours pas d’un stade de haute portée. Le Stade Sylvio Cator n’a pas la capacité pour recevoir même 25 mille spectateurs.
Dans le budget pour l’exercice 22-23, le ministère des sports a une enveloppe de 1,22 milliards de gourdes. De cette somme, 663 millions de gourdes sont destinés au salaire et traitement des employés dudit ministère.
La présidence bien qu’il n’y a pas de président dispose d’une enveloppe de 1,6 milliards de gourdes contre plus de 3 milliards pour la primature qui ne fait rien.
Des ministères comme Education Nationale et Affaires Sociales ont chacun une enveloppe de plus de 30 milliards de gourdes. Soit un peu plus de 28 milliards de gourdes que le ministère des Sports.
Un démarche qui montre que le sport n’entre pas dans le plan des autorités haïtiennes.