Haïti s’enlise dans une crise permanente qui met le Chef du gouvernement et son cabinet dans une très mauvaise posture depuis environ deux ans. En effet, le PM Ariel Henry même avec l’Accord du 11 septembre, n’a pas pu juguler la crise.

Le gouvernement dirigé par le Dr Ariel Henry est incapable d’apporter les solutions nécessaires à la résolution du problème. Pour preuve, l'insécurité s'est aggravée davantage et l'inflation s’est augmentée aujourd’hui de plus de 48%, ce de façon spectaculaire, alors que les promesses du PM Henry peines à se concrétiser en ce qui concerne l'organisation d'élections dans le pays.
Suite à l'échec de l’application de l’Accord du 11 septembre, le gouvernement a initié de nouveaux pourparlers qui ont abouti à un nouvel accord politique en l’occurrence l’Accord du 21 décembre 2022. De nouveaux partis et regroupements de partis ont paraphé ce nouveau document : il s’agit du groupe des non-Alignés, du Compromis Historique et de la Concertation Politique.
Notons que plusieurs partis politiques de poids comme Pitit Dessalines, Fanmi Lavalas, PHTK, OPL, Bouclier, Renmen Ayiti et EDE ont boudé ledit accord.
Alors que les acteurs ont du mal à s’entendre sur un consensus politique, la Communauté internationale est consciente que le temps n’est pas encore venu pour l’organisation des élections en Haïti, à cause notamment du contexte sociopolitique difficile. Et, c’est dans cette optique qu’il y a eu la rencontre entre les protagonistes en Jamaïque, ce afin de trouver un modis operandi à la situation dramatique dans le pays. Mais, c’était peine perdue.
À Kingston, les Haïtiens ont montré une fois de plus qu’ils étaient incapables de se mettre d’accord sur l’avenir du pays. Il faut dire que cette tentative de dialogue a échoué, en raison de l'étendue des points de désaccord entre les groupes. En effet, les proches du gouvernement ont proposé d'élargir le HTC, ce qui a été immédiatement rejeté par l'opposition, tandis que cette dernière a proposé la mise en place d’un Collègue présidentiel de 5 membres, ce qui a également été rejeté par les proches du pouvoir. Face à ce constat délirant, on ne voit pas dans ces conditions comment il peut y avoir d’élections. Pas d’entente, pas de compromis, donc un avenir inquiétant pour le pays. Sauf si les acteurs décident de prioriser l’intérêt national. Pour cela, le Gouvernement ainsi que les Signataires de la résolution en Jamaïque, doivent montrer leurs bonnes volontés pour le bien de la nation. In fine, le Premier ministre Ariel Henry, seul détenteur du pouvoir, a son mot à dire. Il faut au Chef du gouvernement beaucoup d’intelligence pour trouver la bonne formule avec les signataires du document de "DECLARATION CONJOINTE DE KINSTONG, JAMAIQUE", qui lui permettrait de procéder au remaniement ministériel, aux changements dans les collectivités territoriales, les directions générales et dans la diplomatie haïtienne, entre autres. Privilégions un compromis pour sauver Haïti.
Dixie Band THELUSMOND, Juriste, Communicateur.
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