« Il n’y a aucun pouvoir ni gouvernement en Haïti » déclare Patrick Moussignac, PDG de la RTVC
Le PDG de la Radio Télévision Caraïbes (RTVC), Patrick Moussignac s’est exprimé, ce lundi, au journal « Premye Okazyon ». Il s’en est pris à tous ceux qui insinuent que son média protège le gouvernement dirigé par Ariel Henry. En réaction aux derniers évènements survenus à Canapé-Vert, il admet qu’il n’y a aucun pouvoir ni gouvernement dans le pays.

Si certains considèrent la Radio Télévision Caraïbes (RTVC) ainsi que son PDG Patrick Moussignac comme des alliés forts du pouvoir en place ; si certains estiment qu’ils ne font que protéger les intérêts de la bourgeoisie ; si certains croient dur comme fer que le média supporte le gouvernement dirigé par Ariel Henry, ce lundi 24 avril 2023, intervenant au journal « Premye Okazyon », l’homme d’affaires a clairement avoué que son média ne peut pas appuyer le gouvernement puisque ce dernier n’existe pas.
« Il n’y a aucun pouvoir ni gouvernement qui mérite d’être appuyé en Haïti. Le pouvoir en place ne contrôle rien dans le pays. Le PM Ariel Henry sait pertinemment que je ne peux appuyer ce qui se passe actuellement. » a-t-il lâché.
Par ailleurs, l’homme fort de la RTVC a admis que son média n’est pas mieux placé à lancer un mot d’ordre de « dechoukay » dans le pays comme c’était le cas de plusieurs médias au Rwanda. Il a dénoncé tous ceux qui veulent à tout prix imposer le scénario rwandais au pays.
« La Radio n’est pas admis à mener la population vers un mouvement de dechoukay ni conduire le pays dans la direction du Rwanda comme c’est déjà le cas. Le gouvernement et la communauté font tout pour conduire le pays dans la direction du Rwanda. Nous, au niveau de la RTVC, nous pouvons pas être responsable de cela. » a soutenu l’homme d’affaires.
Parallèlement, M. Moussignac a reconnu que l’heure n’est pas aux élections en raison de l’aggravation de la crise sécuritaire sous l’œil impassible des autorités concernées et estime qu’il n’y a pas lieu de les soutenir puisque le pouvoir n’existe pas.
La situation sécuritaire en Haïti accable plus d’un. Alors que les violences armés s’intensifient dans le pays, que le kidnapping continue à faire son lot de victimes, de nombreux acteurs de divers secteurs de la vie nationale ne reconnaissent plus la légitimité du pouvoir en place. D’autres voient même en ce dernier un complice de tous les crimes commis quotidiennement en Haïti.