Environ un mois après que les juges ont cessé la grève pour exiger le respect de la Constitution, le pouvoir judiciare reste bancal. Depuis, la reprise des travaux judiciaires n'est pas possible en raison et laisse présager un manque d'intérêt en faveur de l'administration de la justice dans le pays. Cela qui laisse supposer un certain laxisme de la part des autorités concernées.
Le constat est étonnant. Les jusges du tribunal de première instance de Port-au-prince semblent partir en vacances avant même la période normale. Non seulement il n y a eu aucune assise pour l'année, les chambres civiles sont à l'arrêt et les questions civiles ordinaires non entendues. À la base de cette situation, le climat d'insécurité joue un rôle primordial dans la mesure où les juges craignent pour leur vie et se trouvent obligés de fréquenter l'espace de travail du bicentenaire lorsque le Village de Dieu semble chômer ou se repose, laissant libre passage à quiconque le désire.
Mais la situation est à déplorer. Les juges fuient leur espace de travail et se reposent alors que des dossiers urgents doivent être abordés. Le Doyen du teibunal de première instance, Bernard Saint-vil, est impuissant face à la réalité de ces derniers mois. L'avenir qui plane sur le pouvoir judiciaire n'est pas certain.
Pour sa part, le secrétaire général du conseil de l'ordre des avocats de Port-au-prince, Robinson Pierre-Louis s'exclame:" C'est une situation catastrophique".
Alors que les juges font le va-et-vient quand bon leur semble aux tribunaux, les vacances judiciaires approches laissant plusieurs dossiers suspendus.