« La crise sécuritaire en Haïti n’est pas une préoccupation majeure pour la communauté internationale » selon Me. Michel Brunache
Dans une interview accordée à l’émission «DEKANTE» sur la Radio Télé Ginen, mercredi 5 avril 2023, l’ancien ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me. Pierre Michel Brunache a déclaré que la crise sécuritaire qui sévit actuellement en Haïti n’est pas une préoccupation majeure pour la Communauté internationale, encore moins pour la Fédération russe qui préside le Conseil de sécurité de l’ONU.

Les rebondissements du dossier d’Haïti dans l’international, notamment dans la presse américaine et canadienne ainsi qu’au niveau de leur administration, font couler beaucoup d’encre, depuis quelques temps déjà, dans la presse locale et soulève aussi beaucoup de débats au sein des acteurs de la société civile. Intervenant à l’émission «DEKANTE» sur la Radio Télé Ginen, ce jeudi, l’ancien pensionnaire de la MJSP a fait le point sur la question.
En effet, malgré le fait que la situation sécuritaire du pays continue à faire la navette lors de rencontres des Nations- Unies, l’avocat soutien que celle-ci ne constitue pas une priorité au sein de la Communauté internationale et attend à ce qu’aucune décision ne soit prise par cette dernière durant le mois d’avril.
« Durant le mois d’avril, aucune avancée ne sera faite dans le dossier de la crise sécuritaire qui sévit dans le pays. Les dirigeants internationaux vont plutôt s’intéresser à d’autres sujets qui, pour eux, constituent des enjeux. » a-t-il indiqué.
Parallèlement, l’ex ministre de la Justice a reconnu le poids du changement effectué au sein du Conseil de sécurité de l’ONU avec la fédération russe qui assure sa présidence. Cependant, il assure que la Russie ne s’intéressera pas à la crise sécuritaire d’Haïti puisque celle-ci est beaucoup plus intéressée à d’autres sujets tel que la guerre en Ukraine.
Par ailleurs, Me. Brunache a critiqué les autorités haïtiennes qui, d’après lui, ne montrent aucune volonté à résoudre la crise sécuritaire dans le pays. D’un autre côté, il affirme que la Cheffe du BINUH fraîchement installée, Mariá Isabel Salvador ne pourra pas aider à restaurer la démocratie en Haïti sans un support réel d’un consensus politique.