D’après la Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, le comité de sanctions de l’ONU remettra la fin de l’année son rapport au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. La liste dans laquelle figure des hommes d’affaires, des anciens parlementaires et d’autres acteurs politiques sera rendue publique avant la fin de l’année.
Nombreuses sont les personnalités haïtiennes sanctionnées par le Canada et les États-Unis pour leur implication présumée dans des actes de corruption et criminelles en Haïti. Alors que la liste de ces dernières ne cesse d’agrandir, des citoyens avisés s’interrogent constamment en se demandant s’il y aura bel et bien des suites judiciaires. Intervenant à VOA Kreyol, samedi 23 septembre dernier, la Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador a apporté certaines précisions.
En effet, la Représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en Haïti a fait savoir que le Conseil de Sécurité des Nations-Unies avait créé ce “Comité de sanctions”, composé d’un panel d’experts qui travaillent depuis plus de huit mois dans l’analyse des dossiers sensibles prouvant le niveau d’implication de certains acteurs haïtiens dans la crise sécuritaire dans le pays.
“Il [le Comité] était allé en Haïti, il y a de cela trois mois. Il a travaillé sur un rapport qui prend en compte les nombreuses personnalités haïtiennes de la classe politique comme dans le secteur privé des affaires accusées d’avoir soutenu les violences armés dans le pays.” a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, Mme. Isabel Salvador a souligné que le comité remettra son rapport, en novembre 2023, au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Elle a aussi rassuré que la liste sera rendue publique avant la fin de cette année.
À noter qu’à la fin de la semaine écoulée, le gouvernement américain via son Secrétaire d’État, Anthony Blinken, avait annoncé que cinq autres personnalités haïtiennes devront être ajoutées à la liste. D’après la Radio Métronome, deux représentants du gouvernement dirigé par le PM Ariel Henry en font partie. Il s’agit du ministre de l'Agriculture Charlot Bredy et celui de la Défense, Jean Enold Joseph.
À en croire les dernières déclarations de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, la liste des personnalités haïtiennes sanctionnées pour avoir soutenu les activités criminelles en Haïti continue à s’agrandir. De son côté, la population haïtienne en proie au quotidien aux violences des gangs armés criminels se demande bien en quoi ces mesures restrictives vont lui rendre justice. Feront-elles face à la justice un jour ou l’autre ? C’est la question dont tout le monde se pose.