Afin de permettre un renforcement des dispositifs de sécurité à Ouanaminthe où des paysans travaillent à fond pour finaliser la canalisation de la rivière Massacre, le Lieutenant Général des FAD’H, Jodel Lesage a souhaité déployer ses effectifs sur le territoire et se dit attendre “une bonne formule”.
La crise sécuritaire qui sévit actuellement en Haïti ainsi que la situation qui règne, en ce moment, au niveau de la frontière Haïtiano-Dominicaine, autant d’occasions pour lesquelles les Forces Armées d’Haïti pourraient être disposées leurs services, selon plus d’un. Alors qu’un manque d’effectifs se fait sentir au niveau de la PNH qui entend livrer bataille aux divers groupes armés dans le pays, ce serait le moment idéal pour les FAD’H de faire-valoir, une fois pour toute, leur présence dans un contexte où certains demeurent sceptiques quant à la reconstitution de cette force.
Intervenant à la Télévision Métropole, lundi 25 septembre 2023, le Commandant en Chef et Lieutenant Général des FAD’H, Jodel Lesage a expliqué comment ce corps militaire, récemment reconstitué, pourrait être utile dans ce contexte marqué par l’insécurité généralisée, mais aussi au niveau de la frontière qui sépare Haïti de la RD avec tout ce qui s’y passe actuellement.
“C’est bien une occasion idéale pour les FAD’H de se mettre au service de la population en renforçant les autres forces déjà présentes malgré le manque de moyens.” a-t-il souligné.
Parallèlement, en ce qui a trait au déploiement des Forces Armées d’Haïti au niveau de la frontière, le Commandant en Chef a bien précisé qu’il ne s’agit pas d’un simple appel fait à l’endroit du corps militaire qu’il dirige, mais tout simplement que la bonne formule soit trouvé pour mettre en synergie l’ensemble des corps qui desservent la population haïtienne.
“La question fondamentale qu’il faut poser, c’est comment mettre à profit les services des Forces” a avancé Jodel Lesage qui soutient que l’armée est disponible 24 sur 24.
Dans ce contexte, l’armée pourrait être d’une grande aide en ce qui a trait au renforcement de sécurité au niveau de la frontière, mais aussi à travers le pays en proie aux violences des gangs armés. Alors que l’intervention robuste d’une force multinationale est vivement sollicitée, les FAD’H qui restent, tout de même, la seule et unique corps militarisé du pays, bien qu’en état embryonnaire, pourrait être utile dans la lutte engagée contre le grand banditisme. Pourquoi les Forces ne sont jamais utilisées dans des opérations visant à démanteler des réseaux criminels dans certaines localités ? C’est la question dont tout le monde se pose.