Après plus de deux ans de silence, l'ex Premier Ministre Jouthe Joseph a refait surface avec ses déclarations jugées "tonitruantes". Invité au carré du juge Voltaire, lundi dernier, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Président Jovenel Moïse, il n'a donc pas raté l'occasion de faire parler de lui en déclarant que les assassins de Jovenel Moïse auraient été obligés de passer sur son cadavre pour atteindre leur objectif. Une manière à lui peut-être pour tacler son successeur tout en se gardant, toutefois, de lancer des accusations.

L’ancien Premier Ministre Jouthe Joseph répondait, lundi 28 juin dernier, aux questions du juge Walter Wesser Voltaire dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du feu Président Jovenel Moïse. Si l'ancien Ministre de l'environnement est assez connu pour ses déclarations imprévisibles, choquantes, admettant toujours qu'il n'est pas là pour faire plaisir à quiconque, encore une fois, il a frappé très fort en opinant sur le crime crapuleux.
En effet, après son audition, M. Jouthe Joseph répondait aux questions des journalistes sur l'assassinat, deux ans après avoir été disparu des radars. Sans broncher, il a fait savoir que s'il était encore premier ministre le crime pourrait avoir lieu seulement après que les assassins auraient passé sur son cadavre tout en se gardant de lancer des accusations.
Intervenant hier mercredi à l'émission « Le Point » de la Radio Télévision Métropole, l'ancien pensionnaire de la Primature était revenu sur son audition avec le juge. Il a fait savoir que la convocation l'avait surpris au point où il n'était pas confortable en présence du Magistrat n'étant aussi qu'un simple paysan et n'ayant rien à voir non plus avec l'assassinat du Président.
"(…) Je respecte la loi. Je crains les autorités, ce sont là des raisons qui m'ont amené à répondre à la convocation bien que surpris en l'apprenant. À la veille de mon audition, mon téléphone m'avait appris aussi que c'était l'anniversaire de naissance du feu Président. Ce qui m'a rappelé tous les moments que j'ai passé avec lui", a-t-il dit, considérant qu'il était appelé à titre d'informateur.
Par ailleurs, pour apporter des explications à sa déclaration sur l'assassinat, Joseph Jouthe a fait savoir qu'il ne pointe du doigt personne. Il a rappelé qu'être un fonctionnaire de l'État implique des responsabilités et qu'il n'aurait pas failli à celles-ci en aucune manière.