Le Président du Kenya, William Ruto a exhorté les Nations-Unies à prendre en charge sans délai un cadre adéquat pour faciliter le déploiement de la force multinationale en Haïti, sous le leadership de son gouvernement. Il a aussi souligné que celle-ci ne sera pas une “Mission de Paix” comme celles menées par l’ONU dans le pays.
La crise sécuritaire haïtienne continue à faire l’objet de maintes discussions, de nombreux débats tant sur le plan local qu’international. À la 78ème Assemblée Générale des Nations-Unies, entamées depuis mardi à New York, les États intéressés par la question n’ont pas manqué d’aborder le sujet à la tribune de l’ONU. Le cas des États-Unis, de la République Dominicaine et ce jeudi, du Kenya. En effet, dans son discours devant l'Assemblée, le Président Kenyan, Ruto a avisé les états membres de l’intérêt de son gouvernement à prendre le leadership d’une force multinationale en Haïti. Il a aussi fait savoir que celle-ci ne sera pas comme les missions précédentes de l’ONU dans le pays.
“La mission que mon pays est prêt à diriger en Haïti ne sera pas une mission de Paix comme celles de l’ONU” a-t-il déclaré.
Parallèlement, Ruto a également demandé au Conseil de Sécurité des Nations de “contribuer positivement” en approuvant le plus rapidement possible la résolution que les États-Unis et l’Équateur sont en train de préparer. Elle donnera forme à la mission, puisque ni sa dimension ni les délais de déploiement de même que son mandat ne sont pas encore connus.
Alors que la situation sécuritaire en Haïti se dégrade quotidiennement, le Conseil de Sécurité des Nations-Unies tarde à approuver un quelconque projet visant à aider à combattre l’insécurité dans ce pays en proie aux violences des gangs armés. Si des sources internes du Conseil, cités par l’agence de presse EFE, indique qu’une rencontre Bilatérale entre les USA et l’Équateur est en cours et que l’un a déjà fourni à l’autre un projet sur lequel travailler, rien n’est pour l’instant clair quant à savoir la date exacte de la mission.
Mardi dernier, le Président américain Joe Biden avait, une fois de plus, confirmé son accord quant à l’envoie imminent de la force multinationale, son homologue dominicain, Luis Abinader a aussi appuyé sa déclaration. Pour l’heure, l’attention est portée sur le PM Ariel Henry qui devrait prendre la parole aux débats généraux, ce vendredi. Reste à savoir s’il réitèrera sa demande auprès des Nations- Unies. Est-ce que les soldats kenyans seront déployés sur le territoire afin de soutenir la PNH dans sa lutte contre l’insécurité ? C’est la question que l’on peut bien se poser.