L’opposition politique en quête du renfort dans les villes de province parviendra-t-elle à renverser Jovenel Moïse et Jean Henry Céant ?
Décidément l’opposition politique haïtienne semble motivée plus que jamais à l’idée de renverser la vapeur au palais national.
Après les échecs des deux journées de manifestations lancées en décembre 2018 qui n’ont pas eu de recettes, les opposants politiques au pouvoir de Jovenel Moïse décident de ne rien lâcher en ce début d’année en multipliant les démarches dans l’idée de contraindre à l’équipe au pouvoir de céder le fauteuil à une transition politique qui permettrait de déboucher sur une nouvelle société.
Appelée à prendre part au premier forum national organisé le mardi 22 janvier dernier sous l’initiative du président Jovenel Moïse et le premier ministre Jean Henry Céant, l’opposition radicale a en revanche entamé ce week-end une tournée dans le grand nord du pays dans le dessein de donner une nouvelle tournure à la lutte anti-gouvernementale. Guidée par Marjory Michel, Schiler Louidor, Evalière Beauplan, André Michel, Nenel Cassy, Daril Baltazar, Fernando Duclair, Antony Barbier, Jean Baptiste Bien-Aimé, Schella Bolgo, cette délégation de l’aile dure de l’opposition politique a pu tourner respectivement dans les départements du Nord-ouest, du Nord-est et Artibonite le samedi 26 et dimanche 27 janvier 2019.
Lors de ces assises avec des différentes personnalités rencontrées dans les villes visitées, ils ont annoncé avoir pu entretenir avec près de 500 délégués du secteur démocratique et populaire en vue d’intensifier et dynamiser la bataille politique contre le pouvoir de Jovenel Moïse qu’ils ont jugé incapable de mener à bien le pays qui connaît une situation économique désastreuse.
Encore une fois, le secteur démocratique et populaire n’a pas manqué de l’occasion pour fixer leur position radicale à travers des revendications axées sur 4 points d’ombres et essentiels en commençant par rassembler les amis, camarades, sympathisants, associés et alliés du secteur démocratique et populaire dans l’objectif de créer les conditions favorables à la satisfaction des revendications populaires déclenchées il y a quelques mois.
Les opposants du pouvoir Moïse vont aussi relancer la mobilisation dans le but d’obtenir la démission du premier Jean Henry Céant ancien du Fanmi Lavalas installé à la primature en septembre 2018 et de Jovenel Moïse, lui qui aura deux ans accomplis au palais national le 7 février prochain, les deux identifiés et indexés d’êtres au service d’une oligarchie qu’ils ont accusé de piller et appauvrir le pays pendant plus de 210 ans.
Ils réclament entre autres la réalisation du procès de pétrocaribe, fond dilapidé par les dirigeants haïtiens qui se sont succédés pour marquer un nouveau départ dans la bataille pour la construction de la nouvelle société Haïtienne puisque le système d’exploitation économique n’a donné aucun résultat.
Ils demandent l’organisation de la conférence nationale haïtienne souveraine pour fixer les bases d’un nouveau projet de société qui prendra en compte l’intérêt supérieur de la nouvelle nation haïtienne.
Donc après toutes ces démarches entamées par l’opposition politique, les opposants parviendrait-ils à renverser la vapeur tenant compte du pluralisme politique qui existe entre les différentes personnalités qui se sont accommodées contre le président Moïse ? Dossier à suivre…
RICHEMOND Johnson