mardi 28 novembre 2023
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Martissant-Insécurité: le droit de péage, règle à laquelle les chauffeurs ne doivent pas déroger

Par La Redaction
L'insécurité et le transport en commun en Haïti

Le droit de péage, telle est la mesure imposée par les groupes armés qui contrôlent le quartier de Martissant. Si le trafic se fait sans problème, les chauffeurs ne doivent pas déroger aux frais exigés par ces malfrats. Passagers et chauffeurs se conforment.

L'insécurité et le transport en commun en Haïti
Insécurité en Haïti : les gangs armés de Martissant imposent le droit de péage aux chauffeurs du transport en commun

Depuis plus d'un an, le quartier de Martissant est échappé au contrôle des autorités. Les individus armés qui contrôlent la zone imposent leurs lois. Ils enlèvent, tuent devant le silence de la police qui, elle aussi, a été chassée de la zone. Et dans leurs démarches, ils imposent désormais le droit de péage aux chauffeurs.

" Aujourdhui, si vous voulez passer à Martissant, pas de problème. Le chauffeur doit s'assurer que le montant à verser pour chaque passager soit bien calculé. Moi je fais le transport Cayes-Port-au-Prince avec un mini bus. Je paie pour chaque passager. Et lorsque je suis arrivé au poste de péage imposé par les chefs, il faut ralentir pour donner la somme avec beaucoup d'humilité", raconte ce chauffeur requérant l'anonymat.

"Vous ne pouvez pas s'en passer de cette règle. Vous devez à l'aller comme au retour verser ce que réclament les hommes armés. Les véhicules privés ne passent pas à Martissant. Le risque est gros car ils peuvent réclamer de grosses sommes pour le passage", a renchéri le chauffeur.

Droit de péage sur les routes alternatives

Face aux exactions des individus armés sur la route de Martissant, les solutions alternatives ont été multipliées. Les chauffeurs passent notamment par la route de Tara's ou de Saint Jude. Si dans la première route citée les usagers sont souvent avec leurs véhicules privés et ne font pas état de sommes à payer tel n'est pas le cas pour Saint Jude. Au moins trois postes de péage sont érigés sur la route.

Les chauffeurs de motocyclettes doivent payer 50 gourdes dans chaque poste de péage. Certains de ces jeunes qui sont à ces postes donnent une carte au motard pour pouvoir l'identifier au retour afin qu'il ne verse pas une autre somme.

Ils ne travaillent pas pour la mairie ni une institution étatique. Mais ils sont là en permanence, selon les témoignages d'un motard travaillant dans la zone.

l'État n'a pas droit de péage sur les routes

Selon certains commentaires, les individus armés sont entrain de donner des notes aux autorités étatiques. Selon eux, les autorités pourraient bénéficier de ces sommes que perçoivent les malfrats sur les routes mais elles n'ont pas mis des stratégies en place pour pouvoir les collecter.

"Soit par manque d'inspiration, soit par manque de stratégie l'État parrait moins puissant et créatif que les groupes armés.

"Je suis sûr que si c'était l'État qui avait fait cette obligation aux chauffeurs, ils ne paieront pas avec autant de facilité", croient comprendre certains citoyens.

Ils prennent comme preuve le paiement de l'assurance à l'OAVCT et d'autres taxes auxquelles les propriétaires de véhicules devraient payer et font souvent fi de leurs responsabilités.

En attendant que L'État reprenne le contrôle de la situation dans l'entrée Sud de la capitale, les malfrats continuent de s'enrichir au détriment des pauvres usagers de la Nationale numéro 2.

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