Médias: Une marche pacifique pour dire non à la brutalité policière.
Des centaines de journalistes ont marché dans les rues de Port-au-Prince, ce jeudi 28 janvier 2021, pour dénoncer la brutalité policière faite contre eux dans l’exercice de leur profession.
Ils étaient plusieurs centaines à marcher dans divers coins du centre-ville. Avec leurs pancartes en main, et plusieurs photos de confrères victimes de ces actes, ils brandissaient des messages pour dénoncer la brutalité policière. « Jounalis se gadyen libète » était le terme principal de cette marche.
En présence de grandes cadres du secteur, des messages ont été délivrés, par devant les locaux de, l’Organisation de la Protection du Citoyen (OPC), le Ministère de la Communication, et le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique.
Muraille Jean Mytho, journaliste de la radio télé Zénith qui participait à cette marche a dénoncé avec véhémence les actes arbitraires des agents de la police sur les journalistes.
« Kòm jounalis ki gen karyè, mwen pran lari a jodi a pou denonse zak kriminèl ke polisye yo ap fè sou jounalis nan peyi a. Jounalis pa gen zam, se Telefòn, kamera ak manyetofòn yo genyen kòm zouti »,
déclaré le présentateur phare de l’émission « Pawòl la pale ».
Lunie Joseph, de son côté en profite pour lancer un message au policier en se référant à l’article 28.1 de la constitution Haïtienne.
« Nou gen dwa pou nou ekzèse metye nou menm jan polisye yo gen dwa pou yo fè travay yo. Konstitisyon an nan atik 28.1 an ba nou dwa sa, nou vle polisye yo konnen nou pa ènmi yo »
a lancé la coordinatrice générale de la radio télé Zénith.
Les revendications ne sont pas différentes, pour les autres confrères. Ces derniers espèrent une diminution des actes d’abus des agents de la PNH. Roberson Alphonse, Jacques Adler Jean Pierre, Yvener F. Joseph, sont quelques personnalités phares de la presse qui ont brillé par leurs présences.
En définitive, cette marche s’est déroulée sous la sécurité de plusieurs agents du Corps d’Intervention de Maintien d’Ordre (CIMO). Aucune action pouvant troubler la voie publique n’a été à l’œuvre dans cette marche. Ainsi que les répressions policières.
Maxime Louissaint.