Dans un rapport publié, mardi 19 septembre 2023, le RNDDH a fait le point sur les nombreux cas de violations de droits humains, enregistrés depuis le mois de mai et qui sont actuellement pris en charge par les instances judiciaires en Haïti.
Depuis l’aggravation de la crise sécuritaire en Haïti, les violences n’ont jamais cessé d’augmenter dans la région métropolitaine comme dans plusieurs villes de province. Une situation qui rend les citoyens beaucoup plus susceptibles à en être victimes. Des massacres enregistrés un peu partout dans la région métropolitaine et dans le département de l’Artibonite, les victimes d’actes de violences sont nombreux. Ce qui est aussi le cas pour les plaintes déposées par-devant les tribunaux.
Dans un rapport publié, mardi, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a fait le décompte des nombreuses plaintes portées par plusieurs citoyens victimes des actes de violences perpétrées par les gangs armés dans plusieurs localités du pays notamment à Carrefour-Feuilles de même qu’à la Plaine du Cul-de -Sac et de Cité Soleil. D’après l’organisme, 78 des personnes victimes recensées dans la première ont porté plainte, le 15 septembre dernier, par devant le doyen près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le magistrat Bernard SAINT-VIL pour assassinat, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, vol, destruction et incendie.
“Numérotée 419-09/23 au greffe du Cabinet d’instruction, cette plainte dénonce l’assassinat de soixante-onze (71) personnes, la disparition de cinq (5) autres et la blessure par balles de dix (10) personnes. Trente-cinq (35) victimes y dénoncent aussi leurs maisons qui ont été pillées, incendiées, squattées ou démolies par les bandits armés.” a précisé le RNDDH.
Parallèlement, l’organisme a indiqué que pour les violences perpétrées contre les populations de la Plaine du Cul-de-sac, du 24 avril au 6 mai 2022, par les bandits armés du gang dénommé « 400 Mawozo », 113 victimes et proches de victimes avaient saisi le Parquet près le Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets, le 23 mai 2023, afin d’exiger des poursuites judiciaires contre les membres dudit gang pour association de malfaiteurs, meurtre, tentative de meurtre, assassinat et tentative d’assassinat, déplacement forcé, disparitions, viols, incendies, pillages, destruction de biens d’autrui.
Ce qui est aussi le cas pour 158 victimes et/ou proches de victimes du massacre de Cité Soleil perpétré du 7 au 17 juillet 2022 par des gangs armés membres du G-9 an Fanmi e Alye. Ceux-ci ont déposé une plainte par-devant le Doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince d’alors, le magistrat Chavannes ETIENNE pour vols, viols collectifs, coups et blessures et tentatives d’assassinat sur leur personne; assassinat sur leur parents, progénitures et conjoints-es, association de malfaiteurs, pillage, incendie et destruction de leurs maisons.
“Le dossier numéroté 194-05/23 a été acheminé au Cabinet du magistrat instructeur Johnson SIMON.” a précisé l’institution qui encourage les personnes victimes de violences armés à porter plainte par-devant les instances judiciaires du pays.
À noter que l’organisme de défense des Droits Humains dans le pays a aussi recensé à Carrefour-Feuilles 104 personnes victimes d’assassinat et de disparitions forcées, deux (2) cas de viols collectifs perpétrés sur une mère et sa fille, 14 personnes blessées par balles et 35 maisons qui ont été systématiquement pillées avant d’être incendiées, détruites ou squattées, rien que pour la période allant du 4 août au 12 septembre dernier.