dimanche 3 décembre 2023
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Saint-Louis-du-Sud : Un bateau de ciment bloqué dans le port, la population se mobilise, la CCI-Sud demande des comptes

Par la Rédaction
Saint-Louis-du-Sud : Un bateau de ciment bloqué dans le port, la population se mobilise, la CCI-Sud demande des comptes

Depuis mercredi 1er novembre 2023, un bateau de commerce, en provenance de la Colombie, est accosté au port de Saint-Louis-du-Sud, commune située dans le département du Sud. Contenant du ciment, le navire a été inspecté par des agents du Bureau de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS), de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et ceux de l’Administration Générale des Douanes (AGD). Toutefois, il est interdit de débarquement sans aucune raison avancée par les autorités. Désappointée par une telle décision de ces dernières, la population et d’autres structures locales entament déjà un mouvement pour revendiquer leur indépendance vis-à-vis de la capitale haïtienne en ce qui a trait à l’ouverture au commerce extérieur.

Dans ce contexte marqué par l’insécurité, les activités commerciales sont davantage paralysées dans le pays. Alors que le Grand Sud dépend, totalement, de la capitale haïtienne en ce qui a trait aux produits importés, celui-ci est généralement victime d’inflation. En effet, les prix des produits qui viennent de Port-au-Prince augmentent sans cesse à cause des violences subies par les chauffeurs de camions qui transportent les marchandises. Ils sont souvent rançonnés voire kidnappés par des individus lourdement armés qui s’organisent en réseaux de gangs le long du trajet de Port-au-Prince aux communes du département du Sud semant la terreur sur tous les axes routiers et empêchant ainsi la libre circulation des marchandises.

Afin de pallier à ce problème qui perdure et qui entrave le bon déroulement de la vie dans le Grand sud, des entrepreneurs affectés à cette partie du pays ont trouvé qu’il est nécessaire que celle-ci soit totalement indépendante de la capitale haïtienne en matière de produits d’importation. Donc, ils ont décidé d’ouvrir la commune de Saint-Louis du Sud aux commerces extérieurs grâce à un port construit sous l’administration du feu Président Jovenel Moïse. La décision prise, une première commande de ciment à été faite à l’endroit d’une entreprise colombienne car les autorités en République Dominicaine, principal fournisseur d’Haïti de ce produit de construction, ont interdit sa vente aux Haïtiens dans l’ensemble des mesures prises pour contrecarrer les travaux de construction du canal sur la rivière Massacre à Ouanaminthe.

Le navire contenant plusieurs centaines de milliers de sacs de ciment, une fois accosté au port de la commune du département du Sud, a été interdit de débarquement par les autorités haïtiennes sans aucune raison valable avancée. Il a été vérifié par des agents du Bureau de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS), de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et l’Administration Générale des Douanes (AGD). Vexés par une telle décision des dirigeants, la population locale a décidé de barricader les principaux axes routiers en signe de protestation car elle estime que l’ouverture de la commune aux commerces extérieurs, que le fonctionnement du port peut générer beaucoup d’emplois et reculer les activités commerciales dans l’ensemble du département.

Depuis mercredi, aucune avancée n’a été faite dans ce dossier qui alimente davantage la rivalité qui demeure entre les partisans de l’ancien président assassiné, qui exigent que ces prétendus œuvres puissent fonctionner comme il le voulait , et le pouvoir en place, qui d’après les premiers, ont bloqué le débarquement du navire sous demande express des autorités dominicaines qui veulent rester l’unique fournisseur du ciment en Haïti.

En réaction, dans un communiqué, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Sud (CCI-Sud) se dit étonné d’apprendre cette situation qui demeure au port de Saint-Louis du Sud. Elle a demandé aux autorités haïtiennes de revenir sur leur décision car le bateau est déjà au port et encore pour faciliter la vie dans les régions du Grand Sud qui subit l’inflation sur les produits importés en provenance de la capitale à cause de la crise sécuritaire.

Dans ce contexte marqué par un réveil national en ce qui renvoie à une prise de conscience collective de souveraineté, tendance engendrée par le conflit diplomatique entre Haïti et la République Dominicaine, les mouvements sociaux s’enchaînent à travers le pays. Alors que la construction de canaux d’irrigation ont été entamées un peu partout sur le territoire national, de façon à donner une réponse claire aux dirigeants de l’autre côté de la frontière comme quoi la terre d’Haïti peut être aussi autonome en matière d’agriculture, d’autres mesures sont visées par des structures et personnalités du pays afin de rendre leur communauté indépendante et autonome.

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