Ces temps-ci, les artistes haïtiens font preuve d’un manque d’inspiration et d’imagination. Ils traitent, à travers leurs chansons des sujets bidons, sans de fondement. Aujourd’hui, encore le chanteur Roody Roodboy prouve clairement que son inspiration est à remettre en question. Sa nouvelle production Fè «Boudaw fè Tiktok » en est une évidence.
Le débat a été lancé sur Facebook après une publication de Mackinson Compère « Il est clair que Roody RoodBoy perd son inspiration avec le titre « Fè boudaw fè tiktok. Il ne profite pas de l’occasion pour garder sa place sur l’échiquier musical haïtien. Alors que le chanteur K-Dilak continue de proposer des chansons traitant des sujets très intéressants que ce soit en solo ou en collaboration», a t-il commenté
De l’autre côté, Kemens Pierre réagit « Ton analyse est bien fondée. Ça fait un bail que les artistes traitent des sujets bidons.
Je pense que Roody fait un choix très intelligent où TikTok a le vent en poupe sur les réseaux sociaux. Certes le sujet n’a aucun fondement, mais il va cartonner sur Tiktok » pense l’utilisateur du facebook et mélomane avisé.
« c’est bien évident que dans les années 70-80, les textes musicaux ont été bien écrits. Mais aujourd’hui, il est quasiment difficile de trouver des textes profonds qui traitent des sujets sur l’amour, la société, la nature ou autres. Malgré tout, il y a des artistes qui arrivent à faire le distinguo» a constaté le journaliste Richarson Bigot.
Parallèlement l’ancien rédacteur à Mag Haïti et ancien animateur à la Radio Solidarité, Steven Aristil constate que depuis après le cataclysme du 12 Janvier 2010, une sorte de déclin dans les textes musicaux avec cette nouvelle génération.
Selon moi, il y a des textes illogiques, manque de sens et d’inspiration, souvent mal écrits et malgré tout ils arrivent quand même à cartonner. À cause de la pandémie, les artistes ne jouent presque pas. Donc, ils sont pour la plupart dans le chômage. Aujourd’hui, des chanteurs optent mieux pour le buzz au lieu de proposer des travaux de bonne qualité aux consommateurs», dit-il
Est-il possible aux mélomanes d’exiger mieux aux musiciens ou tout carrément ce secteur informel en quoi peut-il faciliter un bon ménage entre la production des musiciens et la demande des consommateurs ?