À cause de la dégradation de la situation sécuritaire dans la commune de Cité Soleil, le Centre hospitalier des Médecins Sans Frontières a dû mal à fonctionner à plein régime étant incapable de déplacer avec les patients quand il faudra les transférer dans d’autres centres. Le service ambulatoire de l’hôpital peine à desservir à cause des affrontements.
Depuis le début des affrontements entre les gangs armés rivaux dans la plus grande bidonville du pays, le 13 novembre dernier, les activités peinent à fonctionner normalement quand elles ne sont pas à l’arrêt. Des écoles aux hôpitaux en passant par les activités commerciales tous semblent paralysées dans plusieurs localités de cette commune de Port-au-Prince. Le Centre hospitalier Médecins Sans Frontières (MSF) étant le seul qui tient encore au milieu des tensions accuse un fonctionnement qui ne répond pas aux normes établies par l’institution sanitaire.
Dr. Michel Toussaint qui est responsable des activités médicales de l’hôpital a fait savoir que depuis l’aggravation de la crise sécuritaire, à Cité Soleil, le centre hospitalier fait face à plusieurs difficultés car il est obligé de garder les patients. Ces derniers n’étant pas capables de circuler dans la zone ni les transférer dans d’autres hôpitaux.
“Nous sommes bien obligés de les garder plus longtemps que d’ordinaire parfois jusqu’à 72 heures de temps à cause de la difficulté qu’il en est de les transférer ailleurs. Les ambulances étant dans l’impossibilité de circuler ” a-t-il déploré tout en soulignant que cette semaine, deux patients sont passés de la vie à trépas à cause de cette situation.
Toutefois, le responsable du centre des MSF a assuré que le service ambulatoire de l’hôpital commence à refonctionner normalement, depuis quelques jours. Il a aussi fait savoir que des services comme les consultations médicales, les soins préventifs et autres reprennent petit à petit.
Les violences dues aux affrontements entre gangs armés rivaux dans la commune ont fait plusieurs victimes, et jusqu’à présent, d’autres personnes continuent à être tuées ou blessées. Les autres centres hospitaliers qui desservent l’ensemble des localités ont été contraints de renvoyer ou de transférer leurs patients avant de fermer leurs portes.
À noter que mercredi 15 novembre dernier grâce à l’intervention des blindés de l’UDMO-OUEST-II et ceux du SWAT, 19 nourrissons et plusieurs femmes enceintes ont été évacués du Centre Hospitalier de Fontaine, situé à 50 mètres de la zone des conflits.