Le Directeur de la Division des Droits de l’homme au BINUH, Arnaud Gustave Royer a déclaré, mardi 28 novembre 2023, que les forces de l’ordre pourraient mieux intervenir dans le département de l’Artibonite contrairement à la région métropolitaine davantage contrôlée par les gangs armés criminels. Par ailleurs, il appelle au déploiement rapide de la MMS.
Les violences perpétrées par les gangs armés dans la zone métropolitaine ainsi que dans d’autres villes de province ne laissent pas indifférents certains acteurs compétents. Ces derniers sollicitent des interventions rapides de la Police Nationale d’Haïti avant l’envoi de la force multinationale de soutien à la Sécurité. Arnaud Gustave Royer, Directeur de la Division des Droits de l’homme au Bureau Intégré des Nations- Unies (BINUH) fait partie de ceux qui estiment que les forces de l’ordre dans le pays peut donner une réponse significative aux bandits criminels bien que dans des villes reculés notamment dans l’Artibonite
D’après le responsable du BINUH, la Police peut mieux multiplier ses interventions dans ce département contrairement dans la region métropolitaine avant même que les policiers de la force multinationale mettent pieds à terre parce que, dit-il, les autorités policières connaissent exactement les lieux où les individus lourdement armés sèment quotidiennement la terreur.
“Avec le peu de moyens disponibles et selon un point de vue securitaire, la PNH peut intervenir le plus rapidement dans l’Artibonite contrairement à certaines zones de Port-au-Prince. Il y a donc une possibilité avec les moyens disponibles dans ce département et ce facilement parce que les attaques se font généralement à des endroits précis dans le Bas-Artibonite” a-t-il fait savoir tout en soutenant un renforcement des forces de l’ordre dans les zones prises pour cibles. Cela attenuerait rapidement les violences.
Parallèlement, M. Royer a avancé trois recommandations faites par l’organisme qu’il représente à savoir une mise à jour dans le plus bref délais des mécanismes de sanctions ainsi que la liste des personnalités haïtiennes sanctionnées ; un meilleur encadrement des agents de l’ordre par les autorités concernées ; ensuite, une meilleure disposition de la Justice haïtienne.
D’après un rapport rendu public, mardi, par le Bureau Intégré des Nations-Unies, 1 694 personnes tuées, blessées ou kidnappées ont été recensées dans le Bas Artibonite pour la période allant de janvier à octobre 2023. Ces violences ont provoqué 22 000 déplacés internes .