L’ancien Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince et ex-Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Lucmane Delille se dit consterné de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, plus précisément dans la localité de Mariani. Il en a profité aussi pour pointer du doigt les autorités concernées en soutenant qu’elles sont responsables des violences perpétrées par les gangs armés criminels un peu partout sur le territoire national y compris cette localité de la commune de Carrefour.
Les violences armées s’intensifient davantage dans plusieurs localités de la région métropolitaine ainsi que d’autres villes de province et les autorités concernées semblent bien dépassées par les événements. Partout, des personnes sont tuées, violées ou enlevées dans divers endroits du pays alors que les forces de l’ordre n’arrivent pas à intervenir ou le font dans peu de situation afin de contrecarrer les assaillants. Ce qui s’affaiblit pas ces derniers. Au contraire. Et cette réalité n’échappe pas désormais à Mariani, une localité située à l’entrée Sud de la capitale.
Intervenant sur la crise sécuritaire qui perdure dans le pays notamment dans cette localité assiégé par des individus lourdement armés, l’ex Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince devenu ancien titulaire du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, Lucmane Delille a exprimé sa profonde consternation.
Parallèlement, M. Delille a fait savoir que la recrudescence des violences perpétrées par les bandits armés criminels dans cette zone est favoriser par le bon vouloir des autorités au niveau de l’État d’abandonner cette partie du pays au profit des assaillants.
“C’était une volonté manifestée par les responsables de remettre le pays aux gangs criminels terroristes. Ces derniers ont fait de nombreuses tentatives pour assiéger Mariani. Bien qu’ils ont été repoussés à chaque fois. La détérioration du climat de sécurité dans la zone actuellement explique fort bien qu’aucune mesure réelle n’avait été prise pour empêcher que cela arrive” a-t-il lâché tout en soulignant que la localité devient désormais un territoire perdu.
“À Mariani, les assaillants sont à leur aise. Ils ont leurs fusils exposés sur leurs genoux au milieu de la voie publique, ranconnant les chauffeurs qui l’empruntent. Ils ne font face à aucune difficulté en faisant leurs lois” se plaint l’ancien Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique qui ne fait que constater l’accaparement total de la route menant au Grand Sud.
Chaque jour qui passe apporte son lot de victimes en Haïti. Alors que la situation sécuritaire a atteint son paroxysme, aucune autorité, aucune force de l’ordre qu’elles soient locales ou internationales ne semblent vouloir prendre les choses en main. Si une intervention robuste d’une Missions Multinationale de Soutien à la Sécurité est attendue dans le pays, cette dernière semble attendre que les bandits armés criminels exterminent une bonne partie de la population civile, davantage terrorisée, avant de se manifester sur le sol haïtien.