choléra en Haïti

Le choléra poursuit sa course dans le pays. En effet, selon le dernier numéro du Ministère de la Santé Publique et la Population sur l'évolution de la maladie, daté du 30 novembre, presque tous les départements du pays sont touchés à l'exception des Nippes où à date aucun cas positif à la maladie n'a encore été détecté.

Selon ce rapport en question cité plus haut, pas moins de 12 526 cas suspects sont recensés, 1082 cas confirmés, 154 décès et un taux de positivité de 38,46%. Les personnes agées de 50 à 59 ans représentent 44% des cas positifs, selon le dernier bulletin du MSPP publié le 30 novembre 2022.

Le département de l'Ouest demeure le département pour l'heure le plus touché avec notamment la commune de Port-au-Prince qui a 256 cas confirmés, 160 pour Delmas, Croix-des-Bouquets 160 contre 112 pour la commune de Cité Soleil.

Pendant ce temps, le Ministère de la Santé Publique et de la Population commence à se faire sentir dans la sensibilisation avec des spots qui sont en rotation dans certains médias du pays. Cependant dans certains milieux reculés du pays, les messages du MSPP, selon des témoignages recueillis en ce sens n'arrivent pas aux oreilles des citoyens.

Le MSPP dit mobiliser ses forces dans deux départements

Les départements Centre et l'Artibonite figurent selon, les données du ministère de la santé publique, deux départements très touchés par la maladie.

Ainsi, pour mieux faire face à la montée en puissance de l’épidémie du choléra en Haïti, MSPP en collaboration avec l’OPS/ OMS, a effectué des interventions ciblées au niveau des départements du Centre et de l’Artibonite, du 23 au 29 novembre de l’année en cours, selon une note des autorités sanitaires.

Les interventions portaient aussi sur la collecte de données en lien avec les ressources humaines, l’analyse la chaîne d’approvisionnement et la disponibilité des médicaments et intrants, l’évaluation de la situation de l’eau, l’hygiène et assainissements des structures de prise en charge des patients cholériques, l’évaluation de la prise en charge des patients dans les structures de prise en charge (CTDA) et la formation des cadres des départements concernés sur l’outil d’évaluation de la qualité, rappellent-elles.

Des organisations Internationales œuvrant dans le pays craignent le pire

Face à la violence qui bat son plein dans le pays où l'accès demeure toujours difficile dans certaines zones, les professionnels de santé font face à des difficultés pour faciliter la prise en charge.

Et à ce sujet, l'organisation Médecins Sans Frontières n'avait pas manqué de rappeler la nécessité de créer un cadre favorable permettant aux professionnels soignants de fonctionner sans ambages.

Des zones comme Cité Soleil où à Canaan où les civils armés ne chôment pas, il est de plus en plus difficile Comme l'avait évoqué MSF dans son communiqué du 21 novembre 2022.

Ajouté au problème de l'insécurité, dans certains quartiers l'accès à l'eau potable demeure difficile ce qui est une porte ouverte à la multiplication des cas de choléra dans le pays.

" L’eau insalubre est l’un des principaux vecteurs de propagation du choléra, donc les conséquences d’un manque d’eau potable dans ce contexte de résurgence de la maladie sont désastreuses. Sans eau potable, traitement et une bonne gestion des déchets le risque d’une flambée de la maladie est très important et il faut y procéder de toute urgence”, prévient Médecins Sans Frontières.

Il faut rappeler que le gouvernement haïtien avait lancé un appel afin de trouver de moyens pour le traitement des personnes victimes de cette maladie apportée par le contingent népalais, membre de la mission des Nations Unies pour stabilisation en Haïti ( MINUSTAH).