Alors que les prochaines semaines s'annonçent décisives en ce qui a trait au déploiement d'une force multinationale en Haïti, la Communauté internationale demeure convaincue que seul un accord inclusif entre les acteurs politiques haïtiens peut aider à résoudre la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays. Faisant le point sur ce dossier, le leader du parti UNIR, Clarens Renois estime que la probabilité qu'un tel accord soit abouti est très mince, arguant que le moment n'est pas propice.

Pour certains, l'attitude passive [allant même jusqu'au mépris, selon d'autres] dont fait montre le gouvernement dirigé par le Premier Ministre Ariel Henry face aux violences perpétrées par les gangs armés dans diverses localités de la région métropolitaine, demeure une raison de plus pour ne pas dialoguer avec le pouvoir en place.
Si la communauté internationale reste convaincue que seule un dialogue inclusif entre tous les acteurs de la classe politique haïtienne peut résoudre la crise à laquelle fait face le pays, Clarens Renois, quant à lui, blâme l'attitude du Chef du gouvernement et estime aussi que le moment n'est pas propice à cause de la dégradation du climat sécuritaire.
Selon le leader du parti politique UNIR, qui intervenait sur la Radio Télévision Métropole, jeudi dernier, le locataire de la Primature ne veut pas entendre parler de pouvoir exécutif à deux têtes alors que les acteurs étrangers et d'autres politiciens haïtiens qui ont assisté au dialogue inter-Haïtien, tenu en Jamaïque, voudraient à tout prix qu'il y ait un rétablissement du pouvoir bicéphale dans le pays.
À en croire Clarens Renois, une telle attitude du Premier Ministre montre que la probabilité d'arriver à une quelconque entente avec lui, dans le cadre d'un accord inclusif, est quasiment improbable.
"Il est resté dans sa position initiale. Il veut être seul maître à bord. Peut-être qu'il a ses raisons de ne pas vouloir le rétablissement d'un pouvoir bicéphale pour un équilibre de la gestion de l'État. Des raisons qu'il doit absolument présenter à la nation." a souligné M. Renois.
Parallèlement, le leader politique a estimé que le gouvernement dirigé par le neurochirurgien est irresponsable dans la mesure qu'il reste passif face à la crise sécuritaire, qu'il ferme ses yeux sur la population haïtienne qui subit quotidiennement les violences perpétrées par les gangs armés.
Si dans les jours qui viennent, des décisions visant à combattre l'insécurité dans le pays pourraient être concrétisées, leur concrétisation ne seront pas, à coup sûr, l'œuvre du gouvernement. Qu'un accord inclusif puisse être abouti entre les acteurs politiques haïtiens, une tentative émanant du locataire de la Primature, cela semble aussi improbable.