D’après le rapport du groupe d’experts des Nations-Unies, remis au Conseil de l’ONU, jeudi 19 octobre 2023, le trafic d’armes a feu sur le territoire national s’effectue grâce au support des fonctionnaires de l’État, des policiers et des autorités locales.
Quelques heures après la publication du rapport du Groupe d’experts de l’ONU, ce dernier fait déjà les gros titres dans les médias locaux et internationaux. Révélant des informations relatives à l’établissement du climat d’insécurité généralisée en Haïti, le document qui compte 158 pages (plus de 300, si l’on prend en compte les liens) indexe plusieurs personnalités haïtiennes notamment des anciens Hauts fonctionnaires de l’État et des hommes d’affaires qui ont alimenté les violences des gangs armés criminels dans le pays en les fournissant armes et fonds.
Selon le rapport, la majorité des armes qui entrent sur le territoire national proviennent des États-Unis en passant par la République Dominicaine. Se vendant entre 500 à 700 dollars en terre américaine, celles-ci peuvent être revendues à 2500 dollars de l’autre côté de la frontière Haïtiano-Dominicaine, jusqu’au double de ce montant dans le pays.
Toujours selon le document, ces armes sont entrées sur le territoire haïtien par la contrebande, grâce au support des fonctionnaires de l’État, des policiers et des autorités locales.
Alors que les groupes armés criminels qui terrorisent quotidiennement la population haïtienne n’ont vraisemblablement éprouvé, jusqu’à date, aucune pénurie en matière d’armes lourdes et munitions, il s’avère donc que ces derniers sont soutenus par des personnalités de divers secteurs à des fins qui dépendent de leurs intérêts. Des anciens parlementaires, des hommes d’affaires ont renforcé les gangs armés qui sévissent en Haïti d’après ce qu’a révélé le rapport remis, ce jeudi, au Comité des Sanctions.