Dire non au dialogue, c’est ouvrir la porte à la confrontation, c’est choisir la violence
comme arme politique. Dire non au dialogue, c’est tourner le dos à la démocratie.
Je regrette, mais je comprends la décision de Religions pour la paix, et je profite pour
saluer (post-mortem) l’enthousiasme que j’avais pourtant décelé chez chacun des
membres de Religions Pour la Paix Haïti qui de bonne foi et peut-être avec un brin de
naïveté s’y étaient engagés avec cœur.
L’échec de cette énième tentative de dialogue, c’est une déception. Pas personnel, mais
pour ceux, tous ceux qui ont œuvré pour rendre l’exercice difficile, voire impossible par leur
surdité, leur aveuglement et leur positionnement politique radical. Je parle du pouvoir comme de certains groupes de l’opposition.
Je suis déçu, mais pas découragé. La raison aura toujours raison. La raison c’est le
dialogue. Le dialogue doit l’emporter et l’emportera un jour. Il n’est pas loin ce jour. Car
pour moi, le dialogue c’est une bouée de sauvetage pour Haïti. Certes, le dialogue a ses
exigences que sont d’abord la volonté et la sincérité des acteurs. Mais hélas, ceux qui
rejettent le dialogue manifestent surtout leur insensibilité à la gravité de la crise globale que
notre pays traverse.
Je suis un volontaire du dialogue. Je suis un soldat de l’UNION et de la Réconciliation. Que
les gens s’en souviennent !
Que le pays n’oublie pas et ne pardonne guère ces fossoyeurs, ceux qui ne pensent qu’à
leur bien-être personnel, leur privilège de classe, leurs petites et grosses affaires. En
revanche, ils piétinent l’espoir de tout une population, pourvu que du jeu macabre et
sinistre qu’ils entretiennent, ils puissent tirer leur marron du feu !
« Que les autres crèvent », disent-ils. Eux, leurs intérêts sont bien sécurisés ailleurs, loin
des coups de sang du peuple martyr d’Haïti. Haïti qui n’est pour eux que les mamelles
d’une vache à traire sans arrêt, sans se fatiguer.
Mon souhait le plus sincère c’est qu’un jour, bientôt, un groupe d’Haïtiennes et d’Haïtiens
puissent s’UNIR pour sortir Haïti des troubles et du chaos qui l’agitent.
L’insécurité, les enlèvements crapuleux, la mal-gouvernance, la corruption, l’impunité et la
division entretenus par CES GENS…, ce sont autant de dangers pour le pays, tout comme
les extrémistes qui refusent tout dialogue représentent un danger pour la démocratie.
Clarens Renois
Coordonnateur National UNIR (AYITI-INI)