La nécessité d’une communauté est aussi bien dans la force qui la réside. Elle se comporte comme une famille, s’organise comme un État, se forme par la foi, par la conduite, par l’Esperance. Ainsi, le sens de la communauté se développe en travaillant ensemble, en s’entraidant et surtout en s’aimant les uns les autres.
La plus petite et la plus grande communauté est la famille. Dans une communauté se cultive l’amour fraternel, l’entraide et se partage un ensemble de valeurs. Ainsi, le premier lieu de socialisation est la famille. Toutefois, que cette dernière soit dans une situation qui l’empêche de répondre à ses responsabilités ou encore qu’elle soit dans une forme de passivité, ce qui est le cas de la société dans son ensemble et par ricochet menace l’esprit de développement communautaire, de partage, de responsabilité, de faire et vivre ensemble. En Haïti, la déconstruction de cette institution prestigieuse, qu’est la famille, ne date pas d’hier, c’est un processus à l’image de la société.

Dans une famille, la figure paternel joue le rôle de leader, il oriente, donne le ton, dicte et fait respecter les principes et règles de la famille. En Haïti, dans les familles monoparentales, les femmes jouent aussi bien ce rôle. Ainsi, les enfants grandissent autour des valeurs, sous la crainte de ce leader et durant toute leur vie pour bon nombre d’entre eux. Pour celles et ceux ne souhaitant pas partager les normes et codes familiales, ils sont sanctionnés soient rejetés. C’est aussi bien dans cette forme de communauté la plus restreinte que le citoyen apprend et met en application le respect des lois de la société dans laquelle il évolue, et porte aussi toutes valeurs à la hiérarchie. Le respect de la constitution, des symboles de la république (drapeau), des autorités et du territoire, sont certes inculquée à l’école, mais s’apprend au sein de la famille.