Alors que la planète continue à faire face à des vagues de chaleur beaucoup plus intense, l’ONU appelle les acteurs à mieux agir sur le climat pour s'éloigner de changements climatiques incontrôlables et s’aligner sur les objectifs de l’Accord de Paris.
Dans un rapport sur les écarts d’émissions 2023 rendu public, lundi 20 novembre 2023, le Programme des Nations-Unies pour l'Environnement (PNUE), a fait savoir que le monde se dirige davantage vers une augmentation des températures de 2,5 à 2,9°C. Des niveaux qui dépassent les normes préindustrielles, et que cette situation peut être éviter à moins que les pays n'intensifient leur action climatique et n'accomplissent davantage que promis d'ici à 2030.
Lors de la présentation du document, lundi, à Nairobi, capitale du Kenya, la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen a déclaré qu’aucun pays, personne ou économie n’est épargné des effets du changement climatique. Elle a par la suite souligné l’urgence qu’il en est de suspendre cette tendance qui consiste à établir des “tristes records” en matière d’émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), de températures mondiales élevées et de conditions météorologiques extrêmes.
« Sortons plutôt de ce vieux schéma d’ambition insuffisante et d’action insuffisante, et commençons plutôt à établir d’autres records, en matière de réduction des émissions, de transitions vertes et justes et de financement climatique », a-t-elle déclaré.
En réaction aux déclarations de la dirigeante du PNUE, le Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres a lancé un vibrant appel aux dirigeants du monde depuis New York. Il leur exhorte à cesser cet empilement de promesses non tenues en ce qui a trait aux engagements pris pour agir au mieux contre l’état actuel des choses. Il a aussi mentionné leur manque de leadership en la matière tout en soutenant que le changement doit commencer par le haut.
Dans le document présenté par le PNUE, il est dit que des progrès ont été réalisés depuis la signature de l'Accord de Paris en 2015. Dans le sens que les émissions de gaz à effet de serre en 2030 devaient augmenter de 16 %, sur la base des politiques en place, au moment de l'adoption de l'accord, et qu’aujourd'hui, l'augmentation prévue est de 3 %.
Toutefois, l’organisme a maintenu que les émissions de gaz à effet de serre prévues pour 2030 doivent encore subir une diminution de 28 % par rapport aux scénarios actuels et qu’il faudra une réduction de 42% pour le ramener à la limite de 1,5°C, soit l'objectif de l'Accord de Paris.